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Tribunal

Accusés de traite d'humains

Un procès contre quatre citoyens turcs soupçonnés de trafic d'êtres humains et d'incitation à la prostitution a débuté lundi matin à Bienne. Le principal prévenu est accusé d'avoir exploité avec brutalité de nombreuses femmes, venues essentiellement de Roumanie.

Photo Olivier Gresset

Agé d'une quarantaine d'années, cet homme aurait été le patron d'un bordel situé à Nidau. Il aurait également été impliqué dans l'exploitation de salons dans les cantons de Soleure, de Lucerne et de Schwyz. La plupart des prostituées provenaient d'un milieu défavorisé.

Selon l'acte d'accusation, ce proxénète présumé exigeait des femmes placées à Nidau qu'elles travaillent jusqu'à onze heures par jour et cela entre six et sept jours par semaine. Entrées en Suisse en tant que touristes, les victimes étaient surveillées en permanence par des compatriotes du principal prévenu.

Cet homme plutôt balèze n'aurait pas hésité à menacer et à frapper certaines des femmes pour instaurer un climat de terreur, selon le Ministère public. Il avait été arrêté en février 2007 lorsque plus de 200 policiers avaient mené une opération de grande envergure contre la traite d'êtres humains à Nidau et à Tuggen (SZ).

Devant le Tribunal régional du Jura bernois-Seeland, le principal accusé a répété que les jeunes femmes employées dans son établissement de Nidau avaient exercé leurs activités avec plaisir. Ce Turc a affirmé qu'il ne disposait pas toujours de suffisamment de places pour accueillir toutes les postulantes.

Aide sociale

Pour l'accusé, cela démontre que les conditions n'étaient pas aussi mauvaises que ne le prétend l'acte d'accusation. Il n'a en revanche pas contesté avoir été le chef de ce bordel bernois. Mais pour le reste, il réfute les accusations. Ce proxénète présumé, arrivé à l'âge de 20 ans en Suisse comme requérant d'asile, perçoit aujourd'hui l'aide sociale.

Il est jugé avec trois compatriotes, dont deux auraient appartenu à sa garde rapprochée. Les quatre accusés comparaissent libres à ce procès qui doit durer neuf jours. Le verdict est attendu le 29 mai. Les faits reprochés auraient été commis entre 2004 et 2007. Une partie d'entre eux sont prescrits.

Une femme d'origine étrangère qui a travaillé dans l'établissement à Nidau va venir témoigner au cours du procès. Mais elle ne veut pas répondre aux questions du tribunal en présence du principal accusé. Elle redoute apparemment des représailles. /ats
 

Commentaires

Marciou44

sais une honte il doive être puni séverement


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