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Environnement

Après Burglind, un crédit pour préserver les forêts

Une intervention rapide est nécessaire pour éviter une propagation du bostryche et des dégâts aux forêts protectrices.

Le bois des forêts bernoises couché par les tempêtes représente environ 400 000 m3 selon les estimations de l'Office des forêts. Photo:LDD

Après un janvier tempétueux, les forêts bernoises pourraient ne plus être en mesure de remplir leurs fonctions. Une intervention rapide est nécessaire pour éviter une propagation du bostryche et des dégâts aux forêts protectrices. Le Conseil-exécutif autorise les travaux supplémentaires en allouant 7,2 millions de francs.

En janvier 2018, «Burglind» et d’autres tempêtes ont provoqué des dégâts considérables aux forêts du canton de Berne. Selon les estimations de l’Office des forêts, le bois couché par les tempêtes représente environ 400 000 m3. Des forêts sont menacées, qui ont un rôle majeur à jouer dans la protection contre les dangers naturels, dans la sauvegarde de la nature et dans l’approvisionnement en bois et en eau. Le risque principal réside dans la prolifération du bostryche dans les sapins abîmés. Il peut infester d’autres groupes d’arbres et entraîner la mort des forêts protectrices. Par conséquent, des mesures s’imposent d’urgence.

Sécurité des travaux
Le gouvernement bernois a libéré un crédit de 7,2 millions de francs afin de commencer rapidement les travaux nécessaires pour remettre en état les forêts. Il s’agit avant tout de mesures de sauvegarde des forêts protectrices qui préservent des zones d’habitation contre les dangers naturels. L’objectif principal est d’éviter une prolifération du bostryche. Plus de 90% des fonds alloués serviront à assurer les premiers travaux de remise en état.

Par ailleurs, le canton soutient des mesures d’accompagnement pour s’assurer que les travaux soient réalisés de manière professionnelle et dans le respect des normes de sécurité. Il s’agit par exemple de financer des cours destinés à prévenir les accidents au moment de façonner le chablis. Le canton versera des subventions également aux associations de propriétaires forestiers, pour promouvoir la collaboration dans les travaux de remise en état et dans la vente du bois.

Le temps presse
Une part importante du chablis devra être façonnée avant le milieu de l’année, sans quoi les conséquences des tempêtes pourraient être beaucoup plus sérieuses. Le Service forestier doit ordonner sans attendre les mesures nécessaires, d’autant que les associations de propriétaires forestiers ne peuvent démarrer les travaux que si leur financement est assuré. En raison de l’extrême urgence de la situation, le Conseil-exécutif peut décider seul des subventions cantonales. Il s’appuie pour cela sur l’article 37 de la loi cantonale sur les forêts, dont c’est la première application depuis la dernière révision partielle. Près de 40% du crédit ira probablement à la charge de la Confédération, qui financera une partie des coûts dans le cadre des programmes RPT.

COMM

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