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Elections cantonales

«Avec, et pas contre Berne»

L’UDC JB souhaite séduire les électeurs par ses idées. Le parti milite notamment pour des voies de communication performantes et sûres dans la région.

Anne-Caroline Graber promet de défendre bec et ongles les intérêts du canton dans sa totalité. Photo: LDD

Par Aude Zuber

En tête de liste de l’UDCJB, Anne-Caroline Graber ambitionne avec son parti d’élargir son électorat. Un cinquième siège au Grand Conseil n’est pas pour autant dans le viseur. «Il faut savoir que notre quatrième siège a été obtenu lors de la seconde répartition avec 26,88% des suffrages et il en faut près de 33% pour être sûr de l’avoir, donc l’objectif est davantage de consolider notre position», explique la Neuvevilloise.

Pour parvenir à accroître le nombre de suffrages, l’UDC JB présente 12 candidats au profil bien différent. «Il y a des jeunes, des plus expérimentés et toutes les catégories socioprofessionnelles sont représentées», précise-t-elle, avec fierté.

La jeunesse du parti joue un rôle actif dans la campagne. «Ils font preuve d’un grand dynamisme et d’un grand engagement dans leur volonté de porter haut les couleurs de notre parti et de le faire progresser», relève-t-elle.

En revanche, l’équilibre n’est pas atteint entre les femmes et les hommes. «Nous sommes trois. Mais, il apparaît évident que presque tous les partis, et pas seulement l’UDC, éprouvent de la difficulté à présenter un nombre égal de femmes et d’hommes sur leurs listes.» Et la députée de compléter: «D’ailleurs, nous avons essayé de motiver des sympathisantes, mais elles n’ont pas voulu. Il faut aussi respecter cela, nous qui tenons tant au principe de liberté.»  

Un Jura bernois fort
La section locale se battra pour un Jura bernois fort au sein du canton de Berne. Dans cet esprit, la section exprime sa volonté de conserver 12 sièges de député pour le Jura bernois au sein du Grand Conseil et de préserver le siège garanti au Jura bernois au sein du Conseil exécutif. Mais la candidate prévient: «Nous sommes opposés à un Jura bernois qui contesterait systématiquement toutes les décisions des autorités bernoises.»

Le parti estime que le départ de Moutier affaiblira le Jura bernois sur le plan territorial, démographique et économique. «Nous sommes toutefois convaincus que le Jura bernois saura rebondir et sortira renforcé de la déchirure que représente le départ de Moutier», livre-t-elle.
Mais Anne-Caroline Graber rappelle que le transfert définitif de Moutier n’est pas encore acquis. «A l’heure actuelle, sept recours doivent encore être traités par la Préfecture du Jura bernois.» De plus, l’UDC JB exige, tout comme le Grand Conseil, que le canton du Jura abroge les articles 138 et 139 de sa Constitution. «Si ce n’est pas le cas, nous nous opposerons au transfert de Moutier.»

Le parti milite pour des voies de communication performantes. «Nous voulons que l’offre des CFF dans le Jura bernois demeure cohérente et suffisante», déclare-t-elle. La sécurité est aussi défendue: «Nous souhaitons que la route 30 qui traverse le vallon de Saint-Imier soit améliorée en certains endroits et que les deux passages à niveau qui l’entravent soient supprimés à moyen terme.»

La sécurité reste essentielle aux yeux de l’UDC: «Il ne s’agit pas d’un luxe, mais d’un droit fondamental», lance la docteure en sciences politiques.

L’agriculture, thème incontournable du parti, tient également une place importante dans le programme électoral. Dans le contexte de la politique agricole 2022+, l’UDC JB s’oppose au libre-échange en ce qui concerne les produits agricoles en raison de ses coûts de production, plus élevés qu’à l’étranger. «C’est pourquoi nous devons protéger notre agriculture par des droits de douane substantiels.»

De bonnes conditions
La section locale indique vouloir mettre en place de bonnes conditions-cadres pour les entreprises. «A cet égard, l’UDC est favorable à une nouvelle mouture de la RIE III qui égalisera les taux d’imposition des bénéfices réalisés par les entreprises suisses et les entreprises étrangères ayant leur siège social en Suisse.»
Sans surprise, l’UDC annonce tout mettre en œuvre pour freiner l’endettement du canton. «Malgré les mesures d’économies, les dépenses du canton dans la santé et le social vont augmenter de 70 millions de francs en 2018 par rapport à 2017. Ces dépenses ont doublé en 20 ans. Chacun comprendra qu’il n’était plus possible de continuer comme cela», ajoute-t-elle, le regard sévère.

Côté fiscalité cantonale, le parti s’engage en faveur d’une réduction de la charge fiscale. «Nous sommes d’avis que nous devrions l’abaisser un peu pour nous rapprocher de la moyenne nationale.»

Plus de proportionnalité
La section locale estime que les violences contre les personnes doivent être sanctionnées plus sévèrement qu’elles ne le sont aujourd’hui. A l’opposé, elle juge inadmissible le non-respect de la proportionnalité relative à Via sicura. «Un automobiliste qui circule à 151km/h sur une autoroute quasi vide paie une amende plus lourde que l’auteur d’un acte de violence! Nous combattons ces excès, aussi bien au niveau fédéral que cantonal.»

Enfin, l’UDC JB est favorable à une réduction de la bureaucratie. «La multiplication de ces contraintes finit par écorner les libertés individuelles.»

Si Anne-Caroline Graber est réélue, elle compte continuer à œuvrer au bien commun de la population jurassienne bernoise, ainsi qu’à celle de l’ensemble du canton. Pour ce faire, elle continuera à se montrer active en proposant des motions et autres interventions parlementaires. «La défense des libertés et le respect de la sphère privée notamment sont au cœur de mon engagement au sein du Grand Conseil», conclut-elle.

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