Avec sa motion, le PDC remet le coup vert

Par Dan Steiner

Déjà partiellement réalisée et beaucoup trop contraignante sur le fond comme sur la forme, c’est en substance ce qu’avaient répondu les Services techniques, consultés par le Conseil municipal, à une motion de Pierre Roth et trois collègues PDC du législatif prévôtois. Une motion retirée lors de la dernière séance.

Mais les quatre démocrates-chrétiens avaient promis de remettre le couvert, estimant que les autorités de Moutier avaient mal interprété leurs revendications. Dans la première mouture, ils souhaitaient charger l’exécutif d’élaborer un «plan directeur d’aménagement fraîcheur», histoire que les espaces urbains passent du gris au vert, condition sine qua non pour une climatisation estivale à même de rendre les balades en ville plus supportables.

Dans sa réponse, le Conseil municipal avait fait intervenir les services des Travaux publics, de l’Urbanisme et des Bâtiments. Pour le premier, la «mise en place d’arbres dans les rues n’est pas anodine», à cause des conduites souterraines ou encore des distances légales à respecter. Aussi, Moutier est entourée de suffisamment de forêts pour ne pas avoir besoin autant que les grandes cités de davantage de verdure en centre-ville.

A l’Urbanisme, on estimait que la commune y pensait déjà lorsqu’elle entreprenait des travaux, que plusieurs documents existent déjà, mais surtout qu’un plan directeur est trop contraignant, ne serait-ce que parce qu’il demande l’approbation de l’Office des affaires communales et de l’organisation du territoire. Trop cher, ajoutait encore le service.

Quant au Service des bâtiments, on relevait que «l’arborisation est suffisante aux alentours des écoles et des places de jeux», mais également que le remplacement de certains arbres vieillissants est déjà prévu dans le plan Moutier2030.

Catalogue plutôt que plan
Aussi claires soient-elles, ces explications n’ont pas convaincu les signataires de la motion: Pierre Roth, Philippe Challet, Bastien Eschmann et Roland Piquerez. Surtout parce qu’ils ne sous-entendaient pas un plan directeur strict, mais plutôt un «catalogue communal de mesures et lignes directrices», écrivent-ils dans leur deuxième version.

Le contenu du développement varie toutefois peu, l’idée restant «de repenser de manière plus ‹verte› les espaces citadins et communautaires, en favorisant la plantation et l’implantation de verdure et d’essences végétales adaptées au changement climatique».

Pour eux, ces dernières n’ont pas besoin de l’être en pleine terre, mais peuvent l’être en bac. L’important, c’est que, bien choisie, la végétation, notamment par le feuillage, permette aux sols asphaltés de ne pas surchauffer. Ces revêtements à forte réverbération, bien sûr, doivent également être évités là où c’est possible, ajoutent les démocrates-chrétiens. Ces derniers concluent en soulignant que ce catalogue a sa place aux côtés du plan Cité de l’énergie.

Interventions à foison
* Prolongations pour le FC Moutier Lui-même joueur du club, Valentin Winistoerfer – et le Rauraque – se demande où en est le groupe de travail censé plancher sur la reprise par la ville des installations du FC. Cela notamment dans le but de les rénover.
* Feu orange pour têtes blondes Francis Pellaton, de Moutier à venir, s’étonne de l’absence de signes préventifs pour les autos devant l’école enfantine de la rue Neuve. Ne serait-ce pas utile de rendre les adultes plus attentifs?Si non, pourquoi? Et puis que faire pour régler le problème?
* Automne à tiques Francis Pellaton, encore, (se) pose la question de leur repérage, leur prévention ou leur élimination, elles qui sont par exemple présentes sur le Parcours pédestre prévôtois ou vita.
* Néophytes trop en forme Francis Pellaton toujours est cette fois inquiet de la prolifération des plantes néophytes envahissantes. Pour cela, il se demande si leur inventaire, qui date de 2010, est encore à jour et si de la prévention n’est pas utile.
* Fondation Gobat: et Moutier? Le PLR remarque qu’Elay, La Scheulte, Saules et Moutier n’ont pas participé au capital de fondation. Pourquoi donc? La réponse a-t-elle à voir avec l’avenir cantonal de la ville? Il en va de son image, estime le parti.
* Rumeurs autour du sort de l’EMSp Quatre membres du Rauraque craignent que l’ancienne EDD quitte Moutier, dans le cadre d’une réorganisation du Gymnase français de Bienne, à qui l’Ecole de maturité spécialisée appartient. Craintes fondées? Ils veulent aussi savoir si le Conseil municipal s’est approché de Bienne ou de Berne pour en avoir le cœur net. Et en cas de départ, quelles conséquences sur l’économie locale et sur l’emploi? Affaires à suivre.