Vous êtes ici

Abo

Bienne

Café Centaure, du grain à la tasse

Un couple de passionnés a ouvert son café cet été. Lui torréfie tandis qu’elle s’occupe du service.

Martine Vojtasik (ci-dessus) est gérante du Café Centaure. Ses deux fils y travaillent également. Ici, son plus jeune fils de 17 ans, Jimmy. Clara Sidler

Clara Sidler

«Vous voyez, là? La mousse de ce cappuccino tient toute seule, et elle peut rester comme ça pendant dix minutes! C’est grâce à la qualité du grain et de la machine que c’est possible.» Martine Vojtasik sait être convaincante lorsqu’elle parle du café qu’elle sert à ses clients. Avec son mari, David, elle a ouvert en août dernier, le Café Centaure à la rue du Marché à Bienne.

Ce matin, aidée de son plus jeune fils, elle sert son breuvage à quelques clients installés sur les chaises de la terrasse qui semblent déjà être des habitués. Dès l’entrée dans les locaux, les visiteurs tombent sur un bar avec des paquets de cafés en poudre et en capsule, présentés sur le comptoir qu’ils peuvent acheter en plus du café servi. Derrière, se trouvent des silos remplis de grains à moudre vendus en vrac.

Du café fait maison
Si Martine Vojtasik est si sûre de la qualité du produit qu’elle vend, c’est parce qu’elle et son mari gèrent sa fabrication de A à Z. Pour ce faire, le couple collabore avec l’entreprise de torréfaction Centaure Group SA sise à Boudry. David Vojtasik travaille d’ailleurs dans cette société. Il récupère une partie de la production de Centaure pour fournir le café chaque semaine. Ala carte, quatre sortes de café:le baron noir, le savage, le village et le forest, tous produits de manière artisanale et issus du marché équitable. «Nous connaissons la provenance de notre produit et gérons sa fabrication de sorte à ce qu’il soit de très bonne qualité», soutient Martine Vojtasik.

Cette qualité s’obtient grâce à une torréfaction par grains séparés. «En faisant notre mélange après torréfaction, nous respectons davantage les durées de cuisson de chaque variété et sommes donc plus précis», explique le torréfacteur. Autre élément qui a son importance, la durée des stocks. «Contrairement à la plupart des entreprises, nous renouvelons notre marchandise chaque semaine. La saveur des grains n’est ainsi pas altérée par le temps», ajoute-t-il en assurant qu’il n’existe pas de pareil café à Bienne.

Une affaire de famille
Anciennement assistante infirmière, Martine Vojtasik a tout plaqué pour concrétiser son rêve, il y a un peu plus de deux ans, lorsqu’elle a ouvert avec son mari, un premier établissement situé en vieille ville. Le couple a ouvert ce deuxième café à la rue du Marché dans le but de promouvoir son produit artisanal en donnant la possibilité aux clients de l’acheter. Un rêve s’est aussi concrétisé pour David qui est davantage porté sur les techniques de torréfaction.

Le café, une passion commune que le couple n’envisageait pas de vivre sans le reste de la famille. Les deux fils sont ainsi venus s’ajouter à l’entreprise. L’aîné, James, âgé de 21 ans et détenteur d’un CFCdans la vente, vient prêter main-forte tandis que le plus jeune, Jimmy, 17 ans, est employé pour l’année en attendant de se décider pour un éventuel apprentissage dans le commerce de ses parents. «C’est beaucoup plus parlant pour moi de travailler en famille. On peut compter les uns sur les autres», conclut Martine Vojtasik.

Articles correspondant: Région »