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Les nouvelles voix de la chanson romande

Catillon, un air de quotidien empreint de sincérité

Catillon, des Gruyériens qui se glissent entre les mailles de nos vies ordinaires

Catillon a sorti son premier album en avril. sp

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Catillon avec Option musique

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Yann Hulmann

«Avant on parlait de rock, de classique. Des catégories claires, simples. Maintenant, on invente des pop folk rock à tendances anglaise, américaine, etc.»Sébastien Sottas, alias Titi Sottas n’aime pas vraiment les étiquettes. C’est d’ailleurs du bout des lèvres qu’il accepte de classer Catillon, son groupe, au rayon chanson française folk rock. «Je préfère parler de passion, d’émotion, de sincérité.»

De sincérité, le Gruyérien n’en manque pas. Sur le morceau «Etoile du nord», il évoque par métaphore interposée la perte de son enfant. «Au lieu de me payer un psy, je me suis payé une guitare», glisse-t-il. «La musique a été un moyen de sortir certaines choses qui étaient en moi.»

Né de l’association de deux amis, Christophe Grandjean et Titi Sottas, le groupe Catillon s’est doucement mis en place en 2010. «Avec mon premier groupe, on avait très vite versé dans le festif», note Titi Sottas. «J’avais besoin d’autres choses. Envie de pouvoir aborder des sujets plus variés. Il me fallait plus de fond.»

Mais pas question de renier le côté festif pour autant. «Avec Catillon, on conserve une empreinte festive forte sur des morceaux parfois lourds comme «Etoile du nord» par exemple.» Le titre est d’ailleurs le premier à être diffusé en radio. «On avait préparé un quatre titres pour nous faire connaître du monde professionnel», explique Titi Sottas. Très vite, la diffusion des morceaux dépasse pourtant le cercle professionnel.

Aux deux membres fondateurs que sont Titi Sottas (lead vocal et guitare) et Christophe Grandjean (guitare et backing vocal) s’ajoutent trois autres larrons: André Schibler alias Dédé (claviers, guitare, backing vocal), Grégoire Gurtner (basse, backing vocal)et François Rigolet alias Rigo (batterie et percussions). «Chaque nouveau membre est venu avec son univers musical», raconte Titi Sottas. «Cela va de Saez à Maxime Le Forestier en passant par Thomas Fersen ou Goldman. Christophe est très Goldman, il amène des arrangements très riches. De mon côté, avec des influences comme Saez et Fersen, je dénude tout ça.» En bout de chaîne: le style Catillon.

Les textes du groupe évoquent le quotidien, «ce que les gens vivent, ce qu’ils me font vivre», explique Titi Sottas qui forge le squelette des morceaux du groupe. «Notre premier album enregistré, on s’interroge maintenant sur la suite. Quelle impulsion donner? Christophe écrit de la musique de son côté. On va essayer, se donner le temps de voir si tout le monde s’y retrouve.»

Moment de choix pour le groupe, le récent vernissage du premier album «Combien de routes» aux Francomanias de Bulle a constitué une forme d’aboutissement. «Avoir 2800 personnes devant nous au début du concert c’était bien. D’autant que les gens n’étaient pas forcément venus pour nous», se souvient avec plaisir Titi Sottas. «Mais avoir encore 2800 personnes à la fin du concert c’était... Tous ces bras en l’air sur le dernier morceau...»
«Des gens m’ont dit qu’ils avaient chanté, dansé, pleuré et ri», reprend le Gruyérien. «Tout ça en une heure. On ne fait pas la meilleure musique du monde, on a encore beaucoup de choses à améliorer. Mais on se livre et l’on fait tout ça avec sincérité.» C’est dit.

Mots clés: Catillon, Gruyère, voix, romande

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