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Bienne-Jura bernois

C’est reparti

La clientèle a enfin accès aux terrasses de la région. A Bienne, elles sont toutes prises d’assaut, étant donné que le soleil est au rendez-vous depuis lundi.

L’heure était à la fête pour les habitués du Terminus, à Tavannes. Sebastien Goetschmann

Par Jérôme Burgener et Marisol Hofmann

Fini la sinistrose dans les rues de Bienne. La réouverture des terrasses, depuis lundi, soulage Tristan Triponez, patron de l’Atomic, petit café à deux pas de la gare de Bienne:«L’ambiance est à nouveau agréable, on se sent mieux accueilli en arrivant en ville.»


Ce retour dans les restaurants est également salué par la clientèle de la pizzeria Seeland, elle aussi en face de la gare. «Les gens étaient fatigués d’attendre. Certains de nos clients sont restés tard sur notre terrasse, à commander du prosecco, malgré le froid. Ils voulaient vraiment fêter ça», souligne Nazif Asani, le gérant.


Roland Itten, patron du bar Cecil rejoint le restaurateur:«Les gens ont besoin de se retrouver autour d’un café ou d’un apéro. Il était important de se remettre au travail aussi bien pour nos clients que pour le personnel.»


Soulagement aussi pour Clément Baumann, cogérant du café Sporting, en direction de la place du Marché-Neuf:«Le monde est au rendez-vous, ça fait du bien de reprendre bien qu’il soit un peu difficile de se remettre dans le bain après trois mois d’arrêt.»


Tristan Triponez avoue tout de même qu’il a fallu réfléchir avant d’opter pour la réouverture de sa terrasse: «L’an passé, nous avions décidé de rester fermés plus longtemps que ce qui était prévu par le Conseil fédéral. Cette fois-ci, nous sommes ouverts jusqu’à 19h30. Durant la soirée, les gens font moins attention et la situation sanitaire reste tout de même préoccupante.»


La météo décide
«Depuis lundi, nous réalisons de bons chiffres, mais tout dépendra de la météo pour la suite. En cas de pluie ou de températures trop basses, il n’est pas certain que notre clientèle soit au rendez-vous», nuance Nazif Asani.


La reprise de l’activité est plus un service à la clientèle qu’une réelle source de revenu pour l’Atomic. «Financièrement, nous espérons que nous serons à zéro. Je ne pense pas que cette activité réduite nous permette de réaliser des bénéfices», estime Tristan Triponez.


Nazif Asani est plus optimiste:«Nous avons déjà fait trois bonnes journées. Si cela continue comme ça, tout devrait bien se passer. Par contre, si l’activité baisse, avec six employés à payer, cela ne sera peut-être plus rentable.»


Avec sa terrasse de 160 places, Roland Itten estime également que l’activité est rentable:«D’autant plus que le week-end et les beaux jours approchent. Je suis optimiste pour les semaines à venir.»


Aucun des gérants biennois ne se plaint des mesures sanitaires à mettre en place pour avoir accès aux terrasses. «Nous avons tout de même dû effectuer quelques réglages», lance Clément Baumann. «De toute manière, je mettrais tout en place pour reprendre l’activité», sourit Nazif Asani. JEB

De la vie au village
Les villages reprennent un peu vie depuis l’ouverture des terrasses. Celle de l’Hôtel Terminus, à Tavannes, était bien remplie tout au long de la journée d’hier. «Tant qu’il fait beau, il y a du monde», commente la gérante de l’établissement tout en s’affairant à préparer une nouvelle commande de cafés. Il en va de même pour celle du Cristal Bar, à Reconvilier, bien que plus petite et à l’ombre, ainsi que pour celle du restaurant de la Gare un peu plus loin. «Nous tâtons encore le terrain et observerons comment la situation se présentera ce weekend au niveau de la fréquentation. Pour l’instant, nous n’avons pas d’heures d’ouverture fixes», commente le patron.


Le retour d’une météo printanière, ces derniers jours, a joué en la faveur des établissements de restauration de la région qui ont choisi d’ouvrir leurs terrasses. «Les gens sont contents de pouvoir retourner au restaurant», a pu observer Mimmo (Domenico Tinta de son vrai nom) de la pizzeria Pizza Mami, à La Neuveville, qui a accueilli plusieurs clients ces derniers jours, notamment des personnes de passage. «Ici, dans le centre historique, nous sommes des privilégiés car c’est un coin touristique», considère-t-il. Et d’ajouter: «Comme je propose des plats à l’emporter, ouvrir la terrasse ne me demande pas beaucoup plus d’organisation, contrairement à d’autres restaurateurs.»


Certains, à l’instar du restaurant des Gorges, à Moutier, ont en effet préféré jouer la carte de la prudence et choisi de rester fermés. «Il fait encore trop froid», estime son gérant. Même son de cloche du côté du restaurant de l’Etoile, à Perrefitte. «Le Conseil fédéral nous permettrait d’ouvrir notre terrasse avec toutes les restrictions que l’on connaît. Les températures extérieures de notre région n’arrangent toutefois pas les choses. C’est pourquoi nous avons décidé de rester fermés. Après une année de restrictions nous ne pouvons pas nous permettre de nager dans le flou», explique le message du répondeur.

Au sommet de la gourmandise
Le restaurant la Werdtberg, sur les hauteurs de Reconvilier, où les températures sont pourtant plus fraîches, a tout de même choisi de rouvrir ses portes, ce début de semaine, «notamment pour le coup de midi et le soir. Nous nous adaptons en fonction des clients», a commenté la fille du gérant de l’établissement qui s’occupe du service. Et certains n’hésitent pas à gravir des sommets et braver le froid pour croquer un morceau au resto. «Cela fait plaisir, le téléphone se remet à sonner», se réjouit-elle. Elle souligne au passage que des clients ont déjà répondu à l’appel de leur soirée fondue, prévue ce weekend, en réservant leurs places. Selon les prévisions météorologiques, le soleil devrait d’ailleurs également être au rendez-vous. MAH

 

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