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Bienne

«C’était plus festif que d’habitude!»

Les trois cortèges ont attiré la foule

Clara Sidler

Des regards malicieux, des confettis qui volent dans tous les sens, le grand cortège du Carnaval de Bienne a battu son plein hier après-midi. Sur les coups de 14h, les cliques se sont mises en marche pour le plus grand bonheur des spectateurs venus nombreux. La place Centrale ainsi que ses rues adjacentes grouillaient d’enfants et de parents. «Il y avait plus de monde par rapport aux deux dernières années», se réjouit Reto Rey, membre du comité de la Guilde du carnaval.

L’ancien Prince Carnaval (en 2015) tire un bilan globalement satisfaisant de cette édition. Contrairement à celui de 2016, qui s’était déroulé dans une météo exécrable, le carnaval 2017 devrait éviter les chiffres rouges. Selon Reto Rey, les cortèges de vendredi soir et de samedi après-midi ont été les plus fréquentés. «On a vendu tous les tickets samedi.» L’ancien monarque déplore toutefois la faible affluence lors du charivari de mercredi, marqué, il est vrai, par une pluie abondante.

Trump parodié
Le grand cortège d’hier a connu un peu plus de chance de ce côté-là. Et l’esprit de carnaval était au rendez-vous pour la dernière parade de la semaine. Christelle y participe depuis 1994. Cette année, elle est venue avec une poussette. Son enfant d’un an participait à son premier cortège au sein de la clique pour enfants mini Tschaupi. Mère et enfant ont ainsi défilé déguisés en écoliers de l’époque. «Carnaval, c’est les confettis! On vient pour jouer et pour s’amuser.»

Un autre petit enfant, déguisé en minimoy, expérimentait aussi son premier carnaval mais en tant que spectateur. Sa maman, Déborah, biennoise, vient chaque année au carnaval. Elle est venue voir le cortège dominical en famille. «Cette année, c’était plus festif que d’habitude», commente-t-elle. Le cortège des enfants ainsi que les carrousels ont été les points forts des cinq jours carnavalesques selon elle. «Il y avait plus de carrousels et le cortège pour les enfants était plus grand.»

Côté costume, il y en avait pour tous les goûts. Des musiciens grimés en ramoneurs ou en hiboux ont défilé. Mais cette année, un nouveau personnage a intégré le carnaval: le président américain Donald Trump, a été parodié, plus ou moins subtilement, sur quelques chars. On l’a notamment vu ligoté à un pylône alors kidnappé par des Indiens, ou encore la main levée et le pantalon baissé, des confettis lui sortant des fesses.

Contre vents et marées
Si le temps était plus cordial que l’année dernière, le carnaval a toutefois dû faire face à quelques intempéries. Samedi, deux tentes principales de la place Centrale ainsi que les stands de nourriture ont dû fermer entre 15h et 17h en raison d’une alerte météo qui prévoyait de forts vents pouvant atteindre 90 à 100 km/h à Bienne. Les manèges situés à la place du Marché-Neuf ont également dû fermer en raison d’éventuels objets volants.

Les autorités ont alors préféré privilégier la sécurité. «Je préfère fermer quelques heures, plutôt qu’il y ait des morts à déplorer», a commenté Reto Rey. Les forains et les vendeurs concernés ont été compréhensifs selon la préfète suppléante, Béatrice Meyer et le cortège des enfants a pu avoir lieu sans encombres. Le temps a été surveillé pendant tout le week-end. Les festivités d’hier ont pu se dérouler comme prévu malgré le vent et la pluie qui se sont invités à la fête dès le milieu de l’après-midi.

La parade a aussi été le théâtre d’un petit incident. Assistant à la parade sur la place Guisan, le maire Erich Fehr a reçu un stylo en plein visage. Nul ne sait s’il s’agit d’un geste intentionnel ou d’un accident. Interrogé par TeleBielingue, le socialiste a pris l’incident avec humour, malgré les gouttes de sang qui coulaient en dessous de son nez.

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