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Jura bernois

Circulez, il n’y a rien à voir…

Après un cafouillage lors de la réfection de la route entre Vauffelin et Romont, Roland Benoit avait interpellé le gouvernement. Mais il ne voit pas de problème.

Pour le gouvernement, la gestion des réfections de routes se fait correctement. archives Keystone

Par Philippe Oudot

Et si l’Office des ponts et chaussées du Jura bernois et son Inspection des routes faisaient preuve d’un excès de zèle, ou peinaient à déterminer les priorités dans la réfection des routes? C’est en tout cas l’impression qu’avait eue le député Roland Benoit (UDC, Corgémont), en septembre dernier, en interpellant le Conseil exécutif à propos d’un cas survenu durant l’été sur le tronçon de la route cantonale entre Vauffelin et Romont.

Pour permettre la pose du nouveau revêtement bitumineux, la route avait en effet été fermée à tout trafic du 30 juillet au 3 août. Or, contrairement à ce qui avait été annoncé dans la feuille officielle, elle n’avait pas été rouverte au trafic le 1eraoût, jour férié, alors qu’elle était praticable, et les horaires de fermeture annoncés n’avaient pas non plus été respectés. Le député déplorait en outre qu’une dizaine de jours avant le début des travaux, une entreprise ait effectué le marquage des lignes de bordure de route qu’il avait ensuite fallu enlever par fraisage avant la pose du revêtement, et il s’interrogeait sur le bien-fondé de ces travaux, la route étant en bien meilleur état que d’autres tronçons.

Roland Benoit voulait donc savoir qui était responsable de la planification et des priorités fixées, pourquoi les transports publics entre les deux villages avaient été supprimés, pourquoi la commune n’avait pas été informée de ces travaux, ainsi que les raisons pour lesquelles la route n’avait pas été ouverte le 1er août.

Pas de quoi fouetter un chat
S’agissant des responsabilités, le Conseil exécutif indique que la planification et le choix des tronçons à réfectionner incombent au Service du Jura bernois de l’Arrondissement d’ingénieur en chef de l’Office des ponts et chaussées. En ce qui concerne le marquage des bords de routes, «il y a eu incompréhension entre le Service pour le Jura bernois et l’entreprise mandatée». Depuis, des mesures ont été prises pour éviter qu’un tel couac ne se reproduise, assure-t-il.

S’agissant des horaires de fermeture des routes lors de tels travaux, «ils sont donnés à titre indicatif», car la pose de bitume dépend fortement des conditions météo. Il est donc fréquent que les périodes de restriction de circulation soient reportées ou modifiées à court terme – comme cela est d’ailleurs stipulé dans les feuilles officielles. Et si la route est restée fermée le 1er août, c’est en raison de la canicule: le nouveau revêtement n’ayant pas suffisamment refroidi, l’ouverture de la route aurait pu entraîner la formation d’ornières.

Quant à la suppression des transports publics, elle était inéluctable, puisqu’il n’existe aucune route de déviation entre les deux villages. Cela dit, la question a été discutée avec l’entreprise de transports qui, pour réduire les désagréments, avait justement proposé de fermer la route pendant la période des vacances horlogères.

Roland Benoit se demandait enfin pourquoi ce tronçon, dont l’état était satisfaisant, avait été choisi,alors que celui qui traverse Romont jusqu’à l’entrée de la forêt côté Granges se trouvait dans un état déplorable. Eh bien, c’est simple, note le gouvernement: au vu de l’état de la route et de besoins pour les transports publics et la mobilité douce, la traversée du village fait actuellement l’objet d’un projet de réaménagement complet. Dans ce contexte, «afin d’assurer un investissement réfléchi, le Service pour le Jura bernois a décidé d’effectuer les travaux de réfection de la route dans la localité parallèlement à ceux du réaménagement de ce tronçon», situation dont la commune et le CJB avaient été informés.

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