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Comment parler de la mort pour mieux vivre

Après Saint-Imier, où la démarche s’est avérée concluante, un premier groupe d’accompagnement pour personnes endeuillées est proposé dans la vallée de Tavannes

L’équipe prête à offrir un espace de discussion et d’échanges aux personnes endeuillées. De gauche à droite: Claudia Châtelain, la diacre Sandra Singh et le pasteur Jean-Luc Dubigny. Nicole Hager

Nicole Hager

Comment aider les personnes plongées dans le malheur suite à la disparition d’un être cher? En leur offrant un espace de discussion.

Dans le cadre de sa formation diaconale, Sandra Singh a mis en place, l’an dernier, un groupe d’accompagnement pour personnes endeuillées à Saint-Imier. D’une utilité avérée, un tel projet est aujourd’hui proposé par les paroisses du Par8 à Malleray. Ces rencontres mensuelles, au nombre de six, permettent de partager sa peine, son expérience et de trouver du réconfort auprès d’autres personnes.

«Dans un groupe, chacun s’épaule. Quand l’un craque, les autres sont là et savent mieux que quiconque quels sont ses besoins puisqu’ils vivent la même situation douloureuse. Il y a une vraie solidarité», observe Sandra Singh.

A Malleray, comme à Saint-Imier, bien qu’initiées par des paroisses de l’Eglise réformée, les réunions sont ouvertes à tous, quelles que soient leur croyance et la situation de deuil vécue.

Le groupe à former comptera un nombre limité de participants. Huit personnes au maximum afin de permettre à chacun un temps de parole suffisant. «Nous proposerons aussi aux participants de s’exprimer autrement que par la parole parce que tout le monde n’est pas forcément à l’aise avec les mots», précise le pasteur Jean-Luc Dubigny.

Les six rencontres prévues se dérouleront toutes autour d’un thème déjà défini (Se raconter, Accepter la vérité de la perte, Se confronter à la douleur de la perte, S’adapter à son environnement sans le défunt, Réapprendre à aimer la vie, Et maintenant?). «Pour faire son deuil, on passe par différentes étapes. Nos soirées se calquent sur cette succession d’états émotionnels. A chaque fois, on tentera d’aller un peu plus loin», explique Sandra Singh.

Faire autrement

Dans un contexte d’économies, de réductions de postes pastoraux, on peut s’étonner que l’église réformée développe une nouvelle offre. «C’est justement parce qu’il y a des restrictions budgétaires que nous devons apprendre à faire autrement, tout en restant à l’avant-garde de l’entraide et de la solidarité, soutient Jean-Luc Dubigny. L’époque où le pasteur s’occupait de tout est terminée. Aujourd’hui, le pasteur doit pouvoir s’appuyer sur des compétences existantes en dehors du corps pastoral. Dans ce projet, je fais équipe avec deux professionnelles formées à l’accompagnement des personnes endeuillées, qui apportent en plus une sensibilité féminine. C’est une bonne configuration pour une telle proposition.»

 Jean-Luc Dubigny sera en effet accompagné de la diacre Sandra Singh et de la sacristine Claudia Châtelain pour offrir un espace de discussion intimiste et une oreille attentive aux personnes dans le deuil. Pour les aider à dépasser la douleur personnelle et, qui sait, retrouver foi dans la vie.

Chemin de deuil en six rencontres
Une soirée d’information précèdera les six rencontres du groupe de parole pour personnes endeuillées.

Celle-ci se déroulera le jeudi 4 février à 19h30 au Carillon de Malleray, à la Grand Rue 9. On peut y assister sans engagement.

Puis, les six rencontres se dérouleront à un rythme quasi mensuel, les jeudis 18 février, 17 mars, 14 avril, 12 mai, 2 juin et 23 juin, de 19h30 à 21h30 environ, toujours au Carillon de Malleray.

Les participants s’engagent à assister à toutes les rencontres qui sont proposées gratuitement.

Plus d’infos et inscription auprès de Jean-Luc Dubigny, jean-luc.dubigny@par8.ch ou au 078 613 72 67.

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