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Grand Conseil

Députation latine optimiste avant la session de mars

Pour les francophones, les voyants sont au vert concernant le théâtre Palace.

La Députation francophone (au dernier rang) entend convaincre les députés alémaniques de l’utilité de rénover le Palace. Dossier important pour le bilinguisme dans le canton, a rappelé la présidente de la délégation latine Samantha Dunning. A-DS

Dan Steiner

Au propre comme au figuré, le Palace de Bienne était mardi le théâtre de la séance de la Députation francophone en vue de la session de mars du Grand Conseil, raout qui s’ébranlera lundi prochain. Lieu de rencontre évidemment symbolique pour préparer les deux prochaines semaines.

Le pourquoi du comment de la rénovation du bâtiment culturel seelandais est à (re)lire dans notre édition d’hier. En résumé, rien n’a été entrepris depuis près de 17 ans, les travaux doivent coûter 6 millions de fr., débuter en avril pour durer 14 mois et recevoir l’appui des Fonds de loterie et de celui des activités culturelles à hauteur de 1,567 million. C’est ce dernier point qui sera discuté au Rathaus et qui devra obtenir l’aval du plénum.

Pas réservé aux Biennois
Prêchant des convertis, la directrice générale et artistique du Palace, Marynelle Debétaz, a accueilli la Députation mardi dans «ses» locaux. «Elle a tenu à relever la continuité du projet si ce dernier était accepté», évoque la Biennoise Samantha Dunning, présidente de la délégation latine. Plus précisément, «elle a rappelé que le théâtre n’est pas destiné uniquement aux francophones de Bienne, mais également aux habitants du Jura bernois et aux Seelandais au sens large».

Martelant que les spectacles (également proposés dans la langue de Goethe) ne sont pas réservés qu’à une certaine élite, la directrice a encore fait savoir que le financement minimum requis de 5,5 millions de fr. était déjà atteint. Les travaux pourraient ainsi commencer. Encore quelques sponsors et les 6 millions de fr. seront couverts.

Après celui de l’Exécutif, ne manque donc plus que le soutien des députés alémaniques. «Il est agréable de constater l’unanimité des francophones concernant les sujets abordés mardi», se réjouit Samantha Dunning. «Place désormais au travail dans les groupes pour convaincre nos collègues.»

A quelles autres thématiques la sociologue socialiste fait-elle référence? «Nous avons par exemple évoqué la planification 2016 des soins, en particulier la prise en compte du bilinguisme.» Les questions de qui finance le droit d’être traité en français dans les hôpitaux et quelles solutions apporter après la réduction des subventions fédérales y relatives ont occupé la Délégation. Ou préoccupé, pourrait-on dire. «Un problème qui revient régulièrement sur la table, mais qu’il est important de rappeler», souligne Samantha Dunning.

Et les jeunes en détresse?
Dernier point à l’ordre du jour (sauf réactions quant aux réponses de l’Exécutif aux interpellations, voir ci-dessous), un postulat de quatre francophones – avec Roberto Bernasconi comme porte-parole – a rencontré un écho favorable. Tant au niveau de la Députation que de l’Ours. Ceux-ci déplorent ainsi le manque de structure pour la prise en charge des adolescents et jeunes adultes de 15 à 25 ans dans le Jura bernois et à Bienne. «Cela fait des années que cela dure et on ne peut pas se permettre d’attendre encore», relaie la présidente.
Dans sa réponse, le plantigrade est conscient de la situation dans la région et indique une analyse cantonale complète prochaine. Il propose donc l’adoption du postulat.

On ne respecte pas toutes les lois dans la Vallée
Feux de branches et branche semi-autoroutière ont également fait l’objet d’interpellations auxquelles le Conseil exécutif a répondu. Favorablement, selon leurs auteurs. Emanant de Peter Gasser (PSA) et Pierre Amstutz (Verts), la première citée évoquait l’incommodante fumée que doivent subir les habitants de la vallée de Tavannes contre leur gré. Le canton partage ce reproche. «Peter Gasser s’est montré très satisfait de la réponse, mais aussi étonné du manque de respect des lois des habitants de la région», rapporte Samantha Dunning. Quant au tronçon autoroutier à deux voies entre Brügg et Lyss, le canton indique qu’il reviendra à la Confédération de décider de le passer ou non à quatre, une réponse dont s’accommode Anne-Caroline Graber (UDC), auteure de l’interpellation.

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