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Vallon de Saint-Imier

Des actes d’incivilité qui irritent

Déprédations à plusieurs endroits de pique-nique

A Saint-Imier, des ouvrages forestiers ont été l’objet de pique-niqueurs indélicats (photo prise avant les actes). LDD

Dan Steiner

Que ce soit à Saint-Imier ou à Villeret, place de l’école ou de pique-nique, la recrudescence des incivilités inquiète les communes concernées. Mais c’est surtout la population, à travers les réseaux sociaux, qui s’insurge depuis mercredi: «Lamentable», «minable», «pathétique», «abrutis», «imbéciles»: les qualificatifs n’ont pas manqué sur la page Facebook de Pro Saint-Imier pour définir l’une des dernières déprédations en date.

Constatés par Mario Pini, résident imérien et bénévole de cette association d’entretien des places forestières, des dégâts ont été causés ce week-end au canapé forestier de Saint-Imier, ouvrage en bois réalisé l’an dernier par l’école enfantine. «J’ai remarqué des sacs en plastique et beaucoup de mégots qui jonchaient le sol en me promenant autour de cette place de pique-nique», explique-t-il.

«Quand je me suis approché, j’ai vu qu’il manquait des branches à l’édifice. Elles avaient été brûlées alors que du bois est aisément disponible à proximité. En intervenant sur Facebook, je cherchais simplement à alerter la population. Il faut faire cesser ce genre de phénomènes», peste le bénévole.

Une action qui s’est avérée plutôt payante, puisque le cri du cœur de cet amoureux de l’endroit a fait l’objet, depuis sa publication mercredi vers 18h, de plus de 75 «J’aime» et de 250partages, en plus de la trentaine de commentaires incendiaires ou dépités au sujet des actes dénoncés.

«Un casse-tête énorme»

Pour les autorités imériennes, c’est un problème récurrent déjà constaté en ville et à la cabane des bûcherons. La structure et la place de pétanque à proximité du «canapé» avaient en effet tout juste été remises à neuf avant d’être aussi prises pour cible: «C’est un casse-tête énorme pour nous», déplore le maire Patrick Tanner. «Certains profitent et ne se rendent pas compte qu’ils mettent ces places en danger.»

Un danger qui appelle une plainte pénale par exemple? «Quand on touche à un bien communal, une plainte est directement déposée.» Comme celui-ci n’est pas propriété de la municipalité, ce ne sera pas le cas.

Quid de la fermeture pure et simplement de la place? Le maire imérien espère ne pas en arriver là: «Ce serait très décevant de devoir prendre une telle mesure, car on ne peut pas surprotéger ou surveiller constamment l’endroit.»
Un «vigile» à Villeret

Surveiller, c’est l’option prise par le village voisin. A Villeret, une place de pique-nique située en contrebas du chemin menant à la Combe-Grède n’a pas non plus été ménagée. «Le week-end du 13 et 14 juin, des gens ont laissé derrière eux une quantité de déchets incroyable. Une bordure de cheminée a été cassée et des tables déplacées», indique Thierry Sartori, le secrétaire communal.

En réponse, Villeret a donc installé des panneaux d’avertissement et mandaté une personne pour faire de la prévention auprès des utilisateurs. «Il semble que depuis qu’elle passe, les gens  prennent davantage conscience qu’ils doivent se comporter correctement.»

Aucun de ces deux endroits n’est donc menacé de fermeture dans un futur proche. Mais cette solution ultime n’en reste pas moins du domaine du possible. «Régler ce problème passe par un débat de société, un cri d’alarme», se désole Patrick Tanner, tout en précisant que les autorités ne baissent pas les bras et qu’un concept de sécurité et de prévention est déjà en place à Saint-Imier.

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