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Armée suisse

Des chemins pour et par les chevaux

Dans le cadre de ses cours de répétition 2021, une section du Train réalise des travaux de maintenance sur des pistes équestres de la région.

  • 1/4 Afin d’accéder à des terrains accidentés, le chargement est directement fixé sur la selle de bât de l’animal. MAH
  • 2/4 Les charrettes d’infanterie permettent de transporter une cargaison allant jusqu’à 300kg. MAH
  • 3/4 De la groise a été utilisée pour remettre les chemins en état. MAH
  • 4/4 C'est la lieutenant Justine Glatz, de Saicourt, qui tient les rênes de cette section de Train de l'armée suisse. MAH
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Par Marisol Hofmann

Les Franches-Montagnes de l’armée suisse sont de retour dans leur province d’origine pour y réfectionner des chemins dédiés à leur espèce. Depuis le début de la semaine, 20 équidés (chevaux ainsi que mulets) et 45 militaires sont à l’œuvre sur différents chantiers dans la région, dans le cadre des cours de répétition 2021. Ils ont notamment été mandatés par l’Association pour le réseau équestre des Franches-Montagnes (AREF) pour effectuer des travaux de maintenance sur un tronçon de l’une de leurs pistes, dans la forêt, quelque part entre la loge du Cernil, à Tramelan, et l’étang de la Gruère. «L’avantage de recourir à des chevaux pour ce genre de travaux, est qu’ils laissent moins de dégâts sur le terrain qu’une machine. De plus, le Train passe là où les véhicules ne peuvent plus accéder, que ce soit sur des chemins de montagne très étroits et en pente ou, en l’occurrence, dans la forêt», explique la lieutenant Justine Glatz, qui tient les rênes de cette section du Train de l’armée suisse. «Le fait que des chevaux aident et travaillent à la rénovation de pistes équestres pour notre région est un engagement sensé», estime l’habitante de Saicourt.
Les équidés servent au transport de caisses de groise, matériau utilisé pour remettre les chemins en état. Pour l’acheminement de la cargaison dans des zones en pente et difficilement accessibles, comme l’exemple précité, elle est directement fixée sur la selle de bât de l’animal. «Un cheval Franches-Montagnes peut charger jusqu’à 100 kg», indique Justine Glatz. «Ce poids est toutefois abaissé les premiers jours et augmenté progressivement afin qu’il ait le temps de s’adapter. La santé de l’animal passe avant l’homme car sans lui, on ne peut rien faire.» 
Les soldats du Train, qui reçoivent, durant l’école de recrues, une formation englobant le travail au sol avec le cheval ainsi que des bases vétérinaires, doivent en effet veiller attentivement au bien-être de leurs camarades à quatre pattes. «Le matin, au moment de laver le cheval ou le mulet, son meneur doit vérifier s’il n’a pas de blessures, contrôler ensuite qu’il est bien attelé, afin d’éviter d’en provoquer, et répéter cette action plusieurs fois dans la journée», détaille cette agricultrice de formation qui travaille également au Centre équestre national de Berne. 
Des charrettes d’infanterie, permettant d’élever la charge jusqu’à 300 kg, sont également utilisées dans des zones plus plates. Ce moyen est notamment employé par les militaires pour le réaménagement d’un autre tronçon sur le chemin du Cernil. «Un dernier groupe est en outre monté à la Bergerie Sur la Rive, à Bévilard, afin de donner un coup de main dans la construction d’un mur de pierres», ajoute la jeune femme de 28 ans.
 
Démonstration publique
«Nous étions censés venir dans le cadre du Marché-Concours. Bien que l’événement ait été annulé, nous avons choisi de maintenir le cours de répétition à cette date-là», précise la lieutenant. Elle relève également qu’une petite équipe fera une démonstration dans le cadre de la semaine du cheval, qui a débuté dimanche. Celle-là doit avoir lieu demain à 14h et à 16h aux environs de la Halle-Cantine, à Saignelégier.

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