Vous êtes ici

Abo

Bienne

Des dégâts qui contrarient les profs et les clubs de sport

En réparation depuis l’été passé, les salles de gym du Gymnase de Bienne ne seront pleinement opérationnelles que le printemps. La communication du canton est pointé du doigt.

Les salles de gym ont été endommagées par un dégât des eaux en été. Il était prévu qu’elles rouvrent en octobre, voire à la fin de l’année. Mais l’étendu des dégâts s’est avérée plus importante que prévu. Photo: Aimé Ehi

Carmen Stalder / Traduction Marcel Gasser

En août, les salles de gymnastique du Gymnase de Bienne ont subi des dégâts d’eau en raison d’un tuyau défectueux qui, durant tout un week-end, a laissé s’écouler de l’eau dans les salles. «Les dégâts sont considérables», déclare Beat Keller, chef de service au département de la gestion immobilière de l’Office cantonal des immeubles et des constructions (OIC). Les salles 4 et 5 sont particulièrement touchées: là, tous les revêtements de sol et toutes les chapes doivent être arrachés et remplacés.

Durant les travaux, il a fallu constater que l’étendue des dégâts était plus importante que prévu. En septembre, l’OIC estimait que la remise en état prendrait jusqu’à fin octobre, voire jusqu’à la fin de l’année. On l’apprend aujourd’hui: les travaux ne pourront pas être achevés avant fin mars 2020. Heureusement, dès le 6janvier, les salles 1 à 3 de la triple salle seront à nouveau disponibles pour les clubs de sport.

Enseignement perturbé

Selon l’OIC, la triple salle pourrait être utilisée déjà maintenant pour les leçons de sport des gymnasiens, ce qui n’était pas possible ces dernières semaines en raison de la poussière et du bruit. «Les professeurs de sport ont dû faire preuve de beaucoup d’imagination jusqu’à présent», explique Christine Gagnebin, rectrice du Gymnase français. «Quand le temps le permettait, ils ont enseigné en plein air; actuellement, ça se passe surtout dans les salles de fitness, sur les murs de grimpe, à la piscine couverte, sur les patinoires ou dans d’autres salles, ce qui ne va pas sans quelques difficultés.» Les cours changent d’une semaine à l’autre, ce qui occasionne un surplus de démarches administratives. Et parfois, les leçons tombent.

Trente clubs sportifs sont touchés par la fermeture temporaire de la halle. L’un d’entre eux est le HS Bienne, le club de handball, qui y dispute ses matches à domicile. Durant les travaux, il a dû trouver des alternatives pour les entraînements, «ce qui a coûté beaucoup d’argent», relève Simon Meier, co-président. «Sans compter que, depuis l’été, nous pouvons moins nous entraîner, parce qu’il y a une pénurie de salles libres en ville de Bienne», poursuit-il. Il reproche surtout au canton sa piètre communication: d’abord on annonce la réouverture pour le début de l’hiver, puis on la reporte aux vacances de février. 

Pertes financières

Beni Rieder, président de Volley Espoirs Bienne, abonde dans le même sens: son club a dû reporter de nombreux matches. «Nous souhaitions mettre sur pied les championnats suisses juniors en février et en mars, ce qui n’est plus possible dans ces conditions. C’est une perte financière importante pour le club», déclare-t-il.

Etienne Dagon, délégué au sport de la Ville, explique avoir tenté de déplacer le tournoi à Macolin, mais l’option s’est avérée trop onéreuse pour le club. Les critiques de Beni Rieder rejoignent celles de Simon Meier: Bienne fait de son mieux pour informer, mais ne reçoit aucune information du canton, «dont la communication est misérable».

De leur côté, les basketteurs du Rapid Bienne Basket ont pu trouver des solutions grâce à l’aide de la Ville et d’autres clubs. Selon leur président, Jonathan Sunarjo, l’activité du club s’est déroulée presque normalement. Il ne peut pas se plaindre de la Ville de Bienne, qui prend contact avec lui dès qu’il y a du nouveau. En revanche, il déplore l’attitude du canton, où «il n’y a jamais personne pour vous écouter».
A l’OIC, on tombe des nues: «Nous n’avons aucun problème de communication, et nous avons toujours informé la Ville de l’avancée des travaux», rétorque Beat Keller. Selon lui, la réouverture aura lieu fin mars, comme annoncé. Etienne Dagon relativise aussi la situation: il s’estime bien informé par le canton et ne pense pas que la fermeture de la halle ait débouché sur des catastrophes financières. «C’est un accident qui peut arriver, on a fait au mieux et on a trouvé une solution pour tous.»

Mots clés: Bienne, Gymnases, Travaux, Gym, Sport

Articles correspondant: Région »