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La Neuveville

Des must et des surprises en mots et notes à la Tour de Rive

Le Café-théâtre invite à savourer sept péchés capitaux dès vendredi prochain.

Eternel Georges Chelon, en 2015 à la Tour de Rive. Photo:Bernard Schindler

Bernard Schindler

Cette saison se déclinera en deux mi-temps à la Tour de Rive. Prenez votre souffle, la 2e commence ce vendredi, portes dès 19h30, scène à 20h30. En sept épisodes et huit groupes et artistes, le riche programme fait l’équilibre entre la musique, l’humour et la chanson. Et tout cela  dans des ambiances variées, entre l’Ouest et nos campagnes, le cabaret et un peu de cirque, en passant par la chanson très française. L’équipe et l’énorme carnet d’adresses de son directeur et programmateur Michel Tschampion nous promettent aussi quelques perles rares à ne pas rater, dont la tête d’affiche: 

Tour d’horizon
Ouverture avec Paul Mac Bonvin et les Bullfrogs, en mode jeune puisque les grenouilles du trio acoustique, Priscilla et Nelson, sont les enfants de Paul. Le répertoire s’en met au goût du jour, la marque de fabrique reste, et elle plane très haut dans le ciel de la country helvétique.

La soirée suivante est une première à la Tour: Little J-C & the Originals, le quintet de jazz du Fribourgeois Jean-Paul Bovard. Il se fait rare sur scène, c’est donc un privilège d’entendre le meneur virtuose de l’harmonica et ses potes.

Au tour suivant, Pierre Descoeudres et son septuor dixie fait le voyage à New Orleans, au soleil. Loup blanc dans le monde de la petite balle jaune, le tromboniste a une autre corde à sa raquette: il est capable de faire croire en musique qu’il est né à Bourbon Street.

Et puis, un grand soir le samedi 24 mars, le retour de Georges Chelon, immuable après ses inoubliables passages, le dernier en novembre 2015, sur cette même scène. En plus de ses éternels succès, il s’en fendu d’un récent CD, il est de la race de ces musiciens habités à tout jamais par la chanson française, alliage inoxydable entre un air et un texte qui a du sens. Pour son dernier rappel, il a aussi dans sa guitare une perle gentiment mordante à propos des chanteurs, disons confirmés!

Autre inédit à la Tour, Crazy Pony va faire le cirque sur scène. Léa, une Neuchâteloise, et l’Anglais Frank aiment en duo le cirque, la rue et le banjo. Ils sont à fond dans le country-bluegrass et ils y ajoutent du visuel acrobatique. Gare au vent de folie!

Ensuite, fenêtre suisse à deux volets, celui de Denis Meylan alias Le Bouillon ou le pote au feu des campagnes romandes d’abord. Irrésistible, du salé qui explose en poésie. Puis, pour digérer en beauté, le Genevois Julien Paillard à l’accordéon classique va révéler l’inouï, au sens propre, qu’il y a dans le soufflet d’un piano à bretelles tout sauf  banal: les sons et les pulsions de la vie.

Clôture en apothéose: Maryam Hammad la voix d’ange, Marey en bref sur scène, est de retour, avec le violoncelle et la basse magiques d’Aurèle Louis bien sûr, pour révéler les titres de leur premier CD. Nourri aux sources du folk, du rock, du blues et de la pop, le duo ne se laisse enfermer dans rien qui soit de sommaire. Il donne au public une musique chatoyante, poétique, vive ou planante, riche et pleine d’une sensibilité hors du commun. Le charme et la beauté incarnés.

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