Drame aux allures étranges

 

Plusieurs journalistes s’affairaient, hier, dans le quartier du Crêt-Georges, à Tramelan. D’habitude des plus tranquilles, ce dernier a été le théâtre d’une tragédie pour le moins étrange, lundi en fin d’après-midi. La Police cantonale a confirmé être intervenue après que plusieurs coups de feu ont été tirés avec une arme de poing, indique-t-elle dans un communiqué paru hier soir.

 

Deux personnes blessées ont été emmenées à l’hôpital. Une femme gravement touchée par un projectile a été héliportée, alors qu’un homme à la retraite a, quant à lui, été blessé par un objet contendant et pris en charge par une équipe d’ambulanciers.

 

«Le tireur présumé, également blessé par un objet contendant, a quitté les lieux avec l’arme à feu et a pris la fuite en voiture», relate la police, qui a alors mis en place un dispositif conséquent pour se lancer à la poursuite du fuyard. «Au cours des recherches, la voiture a été retrouvée devant une maison de la rue de la Clef, à Saint-Imier. Des mesures de sécurité ont été prises avant de pouvoir pénétrer et fouiller le bâtiment étant donné qu’il était possible qu’une personne armée s’y trouve. Durant la fouille, l’homme a été retrouvé sans vie».

 

Les éléments découverts sur place laissent penser qu’aucune personne tierce n’est intervenue. L’homme décédé est un ressortissant suisse de 74 ans habitant le canton, détaillent encore les forces de l’ordre, en précisant que les trois personnes impliquées se connaissaient personnellement.

 

 

Retour à Tramelan. Dans le locatif de quatre étages, au Crêt-Georges, des gouttes de sang, qui remontent jusqu’à l’appartement du retraité, attestent du drame qui y a eu lieu. Une flaque rouge macule le sol, derrière la banderole barrant l’accès au domicile de l’homme qui vit là depuis plus de 40 ans. «C’est une personne tranquille, sans problème et toujours prête à aider», déclare le concierge du pâté de quatre immeubles, à propos de l’ancien gérant de supermarché bien connu dans la commune.

 

«Les autorités municipales sont sous le choc», atteste Philippe Augsburger, maire de Tramelan. «Notre souci est le bien-être de toutes les citoyennes et tous les citoyens du village et nous nous retrouvons dépourvus, impuissants, face à de tels drames.»

 

L’Institut de médecine légale et plusieurs spécialistes de la police scientifique ont été déployés sur les deux sites, notamment afin de sécuriser les traces. L’enquête, menée par la Police cantonale sous la direction du Ministère public régional Jura bernois-Seeland, devra apporter des clarifications complémentaires concernant le contexte et les circonstances exactes des événements.