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Pédagogie

Du mouvement, des animaux et de la créativité à l’école

L’Ecole de demain ouvrira ses portes à la fin du mois à Bienne. Elle souhaite offrir un espace pour les enfants qui ne s’épanouissent pas dans le système public.

L’équipe de l’Ecole de demain s’occupera de cinq enfants fixes et 16 en home-schooling à partir du 31 août, au chemin du Mettlen 66. LDD

Par Maeva Pleines

Imaginez une école à la carte, autant que possible. Vous aurez résumé le concept de l’Ecole de demain. Cette institution ouvrira ses portes le 31 août dans le quartier de Mâche, au chemin Mettlen 66, à Bienne. «Les enfants entre 4 et 12 ans seront mélangés. Tous les matins, ils s’inscriront à l’atelier de leur choix, qu’il s’agisse de langue, de science, de maths ou de travaux manuels», annonce la fondatrice, Virginie Dousse.

L’établissement se présentera comme un espace de coworking, avec un coin pour la lecture, la peinture, la création, le coaching personnalisé ou encore la permaculture dans le jardin. «Il s’agit d’offrir un cadre adapté pour les jeunes qui ne s’épanouissent pas dans le système standard», explique la directrice. «Nous proposons une pédagogie holistique qui passe par plus de mouvement et de projets concrets. Par exemple, tous les jeudis, nous irons en forêt pour découvrir les plantes locales. Puis, les vendredis, nous proposerons des ateliers culinaires pour goûter ces herbes et apprendre à utiliser des produits de saison.»

Ces activités seront menées tantôt en français, tantôt en allemand, mais les enfants qui ne maîtrisent pas la deuxième langue sont les bienvenus. «Les élèves non-bilingues seront mis en immersion petit à petit. Ils s’adaptent très vite, en observant et en trouvant leurs propres combines d’apprentissage.» Que distingue donc l’Ecole de demain de la méthode Steiner ou Montessori? Pas grand-chose en réalité, selon la directrice, mais l’établissement se laisse influencer par les différentes pédagogies en fonction des besoins de chaque enfant.

Maître mot: flexibilité
«Nous avons à cœur de prendre en compte l’individualité de chacun pour donner confiance aux jeunes. Le matin, nous prendrons par exemple le temps de nous asseoir ensemble pour une ronde de parole.» Cette maman de deux filles souhaite aussi introduire des animaux en classe: des lapins, des cochons d’Inde et, si tout va bien, des poules. «Cette présence permet d’acquérir d’autres compétences, loin du jugement, et de découvrir un peu plus la nature», estime l’habitante d’Orvin.

A noter que, pour les parents aussi, l’école sera flexible. L’établissement restera ouvert le plus longtemps possible dans l’année et les vacances pourront être prises de manière adaptable. Pour permettre cette spontanéité, les classes seront réduites. Au total, 18 enfants peuvent être accueillis tous les jours. Pour l’instant, cinq sont inscrits pour le programme complet et 16 suivront seulement quelques jours par semaine. «Nous accueillons aussi des enfants en scolarité à domicile pour seulement quelques jours par semaine. C’est une offre particulièrement en vogue depuis le confinement», glisse Virginie Dousse. Finalement, même dans les tarifs, l’adaptabilité reste de mise: ceux-ci oscillent de 850 à 1800 fr. par mois, en fonction du salaire des parents.

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