En piste pour les enfants souffrant de handicap mental

 

Deux défis sportifs pour une même cause. Voilà en quoi consiste la première action de la fondation Un Grand Sourire dans le but de récolter des fonds pour soutenir des personnes en situation de handicap mental.

 

D’un côté, le coureur expérimenté Yannick Chédel, de LaNeuveville, se lancera à l’assaut du SwissPeaks 360, l’un des trails parmi les plus exigeants, à travers les Alpes. De l’autre, Loïc Paroz, jeune coureur tavannois passionné, atteint d’une dyspraxie sévère, vise les 10km de Lausanne, le 25 septembre.

 

Yannick Chédel est un coureur amateur de 48 ans qui affectionne particulièrement les longues distances. Il a notamment effectué le GR20, en Corse, et la Via Valais. Depuis début 2021, le Neuvevillois s’entraîne afin de relier Oberwald au Bouveret en moins de cinq jours lors du SwissPeaks 360, qui débute le 29 août prochain. Il s’agit d’une des courses les plus difficiles de Suisse, sur 360 km pour un dénivelé total de 26 000 m. Yannick Chédel souhaite se lancer un nouveau défi demandant une gestion complexe de l’effort physique et mental. Une motivation va s’ajouter à sa préparation, celle de courir pour d’autres personnes.

 

C’est en 2015, sur un tronçon du BCN Tour, que Loïc Paroz, 19 ans aujourd’hui, a quant à lui découvert la course à pied. Joints hier par téléphone, Loïc et sa maman, Samantha Mestral, nous ont confié que l’effort avait été très difficile, mais qu’un intérêt s’est alors développé pour ce sport. Dès lors, les compétitions se sont enchaînées et les distances se sont allongées.

 

«Loïc est un très bon sprinter, il a par exemple remporté une médaille de bronze sur 400 m aux World Summer Games de Special Olympics, en 2019», relève sa maman.

 

 

En 2017, le jeune homme atteint de troubles de l’apprentissage a également pris part à une course de 5 km, en marge du marathon de New York. «Courir m’a amené ce que l’école n’a pas réussi: de la confiance en moi», estime Loïc Paroz. «Le fait de remporter des compétitions lui a donné davantage d’assurance et cela a révélé des talents jusqu’alors cachés derrière l’étiquette qu’on lui collait en raison de son handicap», ajoute Samantha Mestral. «Cette activité lui a permis de devenir une autre personne.»

 

Même si l’effort physique pour parcourir 10 km est plus important que ce qu’il a réalisé jusqu’à aujourd’hui, Loïc Paroz rêve de franchir cette marque. C’est pour l’aider à atteindre cette ambition que la fondation Un Grand Sourire engagera un coach spécialisé. «Après cette période morose où les entraînements et les courses ont été annulés, il faut déjà que je me remette en forme», lâche Loïc Paroz, qui reprendra les exercices physiques dès la rentrée, afin de mettre toutes les chances de son côté.

 

En parallèle à ces deux défis sportifs, la fondation lance un appel aux dons et ambitionne de récolter 10 000 fr. en l’espace de 30 jours. Cet argent servira à soutenir des familles qui ont des enfants atteints d’un handicap mental, par des aides d’urgence, des animations ou le financement de projets de loisirs.

 

Dès le 8 août, il sera possible de soutenir Un Grand Sourire sur la plateforme www.wemakeit.com, titre du projet: «Deux défis sportifs, une cause». Suivez également les exploits des deux coureurs sur les réseaux sociaux, Instagram:@fondation_un_grand_sourireFacebook:@fondationungrandsourire.