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Villeret

Est-ce le bon moment pour rénover le collège?

Lors de la votation communale de dimanche, les citoyens se prononceront sur un crédit de 3,5 millions pour le lifting du collège.

Construit en 1864, le collège nécessite aujourd’hui un ravalement en profondeur. Photo: Salomé Di Nuccio

Par Salomé Di Nuccio

«Si le projet de fusion des communes avoisinantes se concrétise, nul ne sait actuellement ce qu’il adviendra de la fréquentation du collège de Villeret...» Dans un courrier de lecteur, c’est la question que pose Marie-Claude Brielmann, anciennement conseillère municipale de Villeret, à quelques jours de se prononcer aux urnes pour la réfection totale du collège. Trois millions et demi pour le rénover de fond en comble? Ce gros investissement est, selon elle, prématuré. Car suite à une dissolution probable du syndicat scolaire Covicou, elle craint pour les ressources effectives de la commune. «Villeret à elle seule aura-t-elle les possibilités de maintenir les cinq classes et le jardin d’enfants? Rien n’est moins sûr.»

Dimanche, à l’occasion de la prochaine votation communale, les citoyens de Villeret glisseront leur oui ou leur non en faveur ou pas d’un crédit de 3,5 millions pour le lifting du collège. La population s’y montre à ce jour favorable, mais suite à la réflexion de l’opposante, les réactions ont fusé et les questionnements surgissent. L’arbre cache-t-il la forêt? Et si le projet divisait plus le village qu’il n’y paraît?  Par courrier interposé, le Conseil municipal  s’est hâté de combattre l’argumentaire de l’ex-édile. Rappelant tout d’abord la vétusté sévère du bâtiment, puis rebondissant sur le projet de fusion au Vallon. Si les liens se resserrent entre les cinq communes voisines, Villeret disposera d’une infrastructure moderne majeure, à même de satisfaire pleinement l’enseignement externe.

Le cas échéant, l’Exécutif a avancé des chiffres rassurants. «Dans l’hypothèse où Villeret devrait organiser son système scolaire individuellement, les effectifs actuels 2018/2019 montrent qu’une classe enfantine de 1H-2H serait mise sur pied avec 16 élèves, alors que 52 élèves de 3H-8H fréquenteraient le collège au sein de trois classes à degrés multiples.»

Contradicteur dissuadé?
Reste qu’hier, à l’heure de l’apéro, les langues se sont quelque peu déliées au bistrot du village. On admet que «ça représente beaucoup d’argent», mais en même temps une priorité.

Parmi un groupe de retraités approuvant le projet, Jean-Pierre (prénom d’emprunt) prétendait avoir dissuadé un jeune contradicteur. «Je lui ai fait prendre conscience que même s’il n’a plus besoin de ce collège et qu’il n’a pas de famille, il a le devoir, en tant que citoyen, de penser aux enfants et aux petits-enfants des autres! Eh bien, hier matin-même, il m’a assuré qu’il voterait oui.»

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