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La Neuveville

Etroite, certes, mais pas vraiment dangereuse

Déplorant la faible largeur de la route d’accès au Plateau de Diesse, Anne-Caroline Graber avait interpellé le Conseil exécutif. Celui-ci partage le constat, mais estime qu’il n’y a pas urgence à intervenir.

La route qui relie La Neuveville au Plateau de Diesse est très étroite par endroits, ce qui rend le croisement des véhicules, des camions notamment, difficile. Stéphane Gerber

Par Philippe Oudot


Entre 2000 et 3000 véhicules empruntent chaque jour la route cantonale qui relie La Neuveville au Plateau de Diesse. Or, entre la sortie de la cité des bords du lac et la croisée des routes en direction de Prêles et de Lignières, la route est étroite en plusieurs endroits, ce qui rend les croisements difficiles. «Notamment lorsque des camions doivent en croiser d’autres ou un car», relevait la députée neuvevilloise UDC Anne-Caroline Graber dans une interpellation.

Or, cette route est aussi empruntée par de nombreux automobilistes qui, pour rejoindre le Jura bernois, veulent éviter la ville de Bienne. Elle est aussi la voie d’accès pour tous ceux qui se rendent à Chasseral, surtout lorsque le brouillard recouvre le Plateau suisse. Enfin, les cars postaux y circulent selon un horaire régulier relativement dense. «Tout cela est de nature à entraver la fluidité du trafic et à accroître les risques d’accidents», soulignait-elle.

Une nécessité
Or, l’élue rappelait que dans le Plan du réseau routier 2014-2029, il est bien précisé que le réseau des routes cantonales doit être entretenu ou amélioré «afin d’assurer l’accessibilité des régions et des communes de manière adéquate». Il s’agit aussi de garantir la stabilité du temps de trajet des transports publics.

Dans ce contexte, Anne-Caroline Graber demandait quelle était l’appréciation du Conseil exécutif quant à l’étroitesse de cette route et aux difficultés de croisement évoquées. Tout en disant comprendre la requête de la politicienne, le gouvernement assure qu’en roulant correctement, «cette largeur de chaussée, certes relativement étroite, ne présente pas un caractère accidentogène particulier ni un frein à la fluidité globale du trafic».

S’agissant de l’évolution du trafic au cours de ces dernières années, le gouvernement indique qu’il augmente de 1,5 à 2,5% chaque année. Une hausse qui se situe dans la moyenne suisse. Ala sortie nord de la localité, la charge de trafic la plus élevée à environ 2500véhicules par jour.

Anne-Caroline Graber voulait aussi des précisions quant à la fréquence des accidents sur cette route. Eh bien, répond le gouvernement, «les statistiques des accidents de ces cinq dernières années ne démontrent pas un taux d’accidentologie supérieur à celui de routes de la même catégorie». Il précise que les accidents individuels constituent 75% du total et sont liés à un comportement inapproprié du conducteur. De ce fait, ce tronçon ne peut pas être considéré comme accidentogène en regard de sa configuration.

Que faire?
Au vu de la situation, la députée neuvevilloise demandait au gouvernement s’il était prêt à entreprendre les travaux d’élargissement nécessaires dans le prochain crédit-cadre d’investissements routiers. Une requête qu’il écarte pour le moment. «Au vu de la charge de trafic et du taux d’accidentologie, il n’est pas nécessaire de prendre des mesures urgentes pour le moment», estime le Conseil exécutif. En revanche, il se dit prêt à étudier la situation pour voir quelles solutions peuvent être mises en œuvre ponctuellement d’un point de vue technique tout en respectant le principe de proportionnalité. Le cas échéant, les coûts liés à d’éventuelles mesures seront intégrés dans un prochain crédit-cadre, conclut-il.

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