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Tramelan

Hervé Gullotti candidat à la candidature

En raison de primaires au PSJB, la campagne pour l’élection d’un préfet en mai 2017 est déjà ouverte. La section tramelote sort du bois.

Entouré de son président de section et conseiller général Vincent Vaucher et de la conseillère générale Carine Bassin, le socialiste tramelot et chancelier municipal Hervé Gullotti est intéressé par la préfecture. Blaise Droz

Blaise Droz

C’est officiel, Hervé Gullotti est candidat à la candidature pour le poste de préfet de l’arrondissement du Jura bernois pour remplacer Jean-Philippe Marti, qui partira à la retraite. Comme il le dit lui-même, le chemin jusqu’au Graal est encore long et parsemé d’embûches, mais puisque le PSJB a décidé d’opter pour une primaire qui aura lieu juste après les vacances d’été – le 18 août 2016 – il était important de se manifester rapidement.

Pour autant, celui qui occupe avec brio le poste de chancelier communal à Tramelan exclut toute volonté de verrouiller d’autres candidatures socialistes à ce poste très convoité, occupé par un homme de gauche depuis la disparition des districts, et précédemment déjà souvent bastion de la gauche.

Si la section tramelote du PSJB est déjà sortie du bois, c’est en revanche afin de marquer l’intérêt de la gauche dans un contexte où la droite du Jura bernois a raflé tous les postes importants ces derniers temps, a expliqué Vincent Vaucher, le nouveau président de section.

«Mais d’autres candidatures à la candidature seraient absolument bienvenues, et même nous les encourageons, afin que le congrès du 18 août ne serve pas qu’à enregistrer une candidature unique! Pour l’heure, avoue-t-il, nous ne voyons ni n’entendons rien frémir dans nos propres rangs. Par contre, à droite il semble que cela bouge»... (Voir ci-dessous).

Hier devant la presse, Carine Bassin a présenté avec beaucoup de chaleur le secrétaire communal avec lequel elle a forcément affaire en tant que conseillère générale tramelote. Elle a exposé le long parcours de celui qui est chancelier depuis 2005 ainsi que responsable des ressources humaines depuis 2014. Sa compétence et sa vision face à des dossiers parfois délicats ont été mises en évidence.

Ce natif de Bienne en 1972 a aussi travaillé en tant qu’assistant de recherche au Fonds national de la recherche scientifique. Il est co-auteur d’un ouvrage sur les relations intellectuelles de la Suisse et de la France entre 1935 et 1950.

Homme de lettres et d’histoire
Quant à l’intéressé lui-même, il a rappelé qu’il a été 3e viennent-ensuite à la dernière élection au Grand Conseil bernois et 2e viennent-ensuite à l’élection au CJB sur la liste PS hommes alors qu’il est fatalement encore bien peu connu en dehors de son fief tramelot.

niversitaire en lettres et en histoire, ancien journaliste au Télétexte, Hervé Gullotti sait communiquer et s’adresser aux gens, une qualité absolument nécessaire pour un préfet. Quant à l’absence de formation de juriste dans son cursus, il n’en fait pas un drame, lui qui sait piloter avec compétence un état-major administratif communal tel que la chancellerie municipale tramelote.

«Certes, le préfet doit signer des documents importants qui auront passé ou passeront dans les mains de juristes. Je suis parfaitement conscient qu’il est fondamental de toucher le puck dans tous les dossiers qui relèvent d’une préfecture!»

Pour conclure, Hervé Gullotti tient à préciser que le Conseil municipal tramelot a bien entendu été mis au courant de sa démarche en temps utile et qu’aucune objection n’a été formulée.

 

La grande foule sur le portillon de départ

(pabr) On le sait depuis longtemps, Hervé Gullotti n’est pas la seule personne intéressée par la succession de Jean-Philippe Marti. En plus du député PEV d’Eschert Patrick Gsteiger, la droite va évidemment revendiquer ce poste. L’autre soir, à Champoz, lors de la réception du nouveau conseiller d’Etat Pierre Alain Schnegg, un membre éminent de l’UDC nous a avoué que ses couleurs ne disposaient pas forcément du candidat idéal.

Pas grave, dans la mesure où ce parti a un peu envie de tendre la main au Parti radical et donc de soutenir le candidat de ce dernier. La candidate plutôt, puisque, foi d’UDC, la vice-préfète Stéphanie Niederhauser ferait tout à la fois une bonne préfète et une bonne radicale.La cote du policier Raymond Cossavella, domicilié à Corgémont, vacillerait-elle ainsi un brin? Ce sera au PLR de trancher. Reste à savoir ce que feront les autonomistes qui, en plus de nombreux patriotes, comptent aussi quelques juristes dans leurs rangs.

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