Vous êtes ici

Abo

saint-imier

Hosanna dans la joie de Jean-Gabriel

Jean-Gabriel Cuénod au une vision de la morale tout à fait personnelle. LDD
  • Vidéo

Chastavel est un petit village (fictif) situé dans une enclave vaudoise en terres fribourgeoises. Sa cure est dirigée rigoureusement par un diacre aux idées moyenâgeuses: Jean-Gabriel Cuénod. Véritable chef spirituel, chrétien évangéliste, il vit dans la plénitude que lui procure sa (mauvaise) foi et s’investit dans de nombreuses croisades, certain de son statut de juste.

ICONOCLASTE

En grattant le vernis, il apparaît toutefois rapidement que sa philosophie a quelques relents nauséabonds…

Dans ce spectacle sous forme de cérémonie religieuse, les spectateurs deviennent des fidèles et sont appelés à se lever, à prier et à chanter, en se référant au missel qui leur sera remis.

Jean-Gabriel Cuénod revêt les habits du ministre du culte et prêche, lit, enseigne, chante la joie de vivre avec Christ Sauveur. Mais il glorifie aussi l’homophobie, promeut les OGM, divinise le capitalisme, enjoint les femmes à retourner à la cuisine, affirme son patriotisme et condamne la masturbation. Et c’est dans la joie, et pour le bien, qu’il est amené à défendre des propositions aussi odieuses que la crémation des toxicomanes ou le bannissement des homosexuels.

Une cérémonie iconoclaste et politiquement incorrecte dont on ne sait pas très bien pourquoi elle fait rire.

Sans doute pour ne pas en pleurer quand la mise en scène de l’amoralité, par le jeu des miroirs déformants, renvoie à une critique sociale glaçante.

Personnage né dans l’imagination torturée de Didier Charlet en 2001, Jean-Gabriel s’est épanoui dans la chronique à succès «120 secondes» sur Couleur 3 et dans «La Soupe» sur La Première.

Une caricature de salaud ordinaire, un être qu’on adore détester…

COMM

Articles correspondant: Région »