Joachim Besson
Quelque 90 exposants se sont invités ce week-end à la rue de Nidau, à l’occasion du marché paysan. Des agriculteurs et artisans de la région et d’ailleurs ont permis aux Biennois de découvrir, goûter et acheter les spécialités de leur terroir. Les fromages, charcuteries, confitures, et autres sirops ont eu la part belle durant ces deux jours. Cette édition a attiré une douzaine de stands en plus que l’année passée.
Produits originaux et contrastes
Parmi les exposants, on trouve Gérard Biland, dont la famille exploite une ferme en Gruyère, et qui se charge de la vente des produits. «Je suis en quelque sorte le représentant de commerce de la ferme!», rigole-t-il. «Je participe au plus de marchés hebdomadaires possibles, dans toute la Suisse romande.
Mes frères s’occupent de la ferme et de la buvette d’alpage, et moi je vends les produits. C’est la quatrième fois que je viens au marché paysan de Bienne».
Parmi les articles proposés à son stand, on a trouvé évidemment les grands classiques, le gruyère et le vacherin fribourgeois, mais aussi des spécialités et créations, comme une tomme farcie aux figues et à la noix, un fromage de chèvre affiné au vin blanc, ainsi qu’une autre tomme faite avec du lait de vache de race Jersey, dont le lait est plus crémeux, et donne un goût différent de celui des vaches suisses ou des Holstein.
La Suisse orientale était également représentée, notamment avec le stand de Rolf Vonaesch, agriculteur en Thurgovie, qui offrait plus de 240sortes de confitures et 70 variétés de sirops!
«Nous avons beaucoup d’arbres fruitiers sur notre ferme, et avons donc décidé de rentabiliser notre production de fruits. C’est plus un revenu d’appoint, un ajout au revenu de notre exploitation, qui tourne surtout autour des vaches», explique-t-il. Lui aussi est un habitué du marché paysan de Bienne, et s’y est rendu, chaque fois, dès la première édition. Le stand comportait des produits plutôt insolites, comme par exemple une confiture aux dents-de-lion.
«Ces créations se vendent très bien ! Nous avons réussi à vendre tout notre stock», se réjouit Rolf Vonaesch. D’autres stands, en revanche, offraient des produits bien peu artisanaux, comme un stand Haribo, un autre vendant des t-shirts. ils rompaient un peu avec la tentative de recréer une ambiance rurale. Mais dans l’ensemble, le passant avait vraiment la possibilité de voir d’autres produits que dans les rayons des supermarchés.
Contact ville-campagne
La plupart des exposants semblaient contents de la journée. «Ces marchés sont bien sûr une façon de vendre nos produits directement au consommateur, mais aussi une manière de faire connaître le monde agricole aux citadins, en discutant avec eux et en leur expliquant comment nous fabriquons nos produits», commente Clément Juillerat, agriculteur à Mervelier.
Les organisateurs étaient eux aussi satisfaits de ces deux jours. «Nous nous attendions à 20 000 ou 30 000 personnes, et ce pronostic s’est réalisé», commente Peter Schmid, président de la guilde de la rue de Nidau, instigateur du projet.
«Nous avons des exposants fidèles, une bonne majorité d’entre eux est venue déjà plusieurs fois, beaucoup même depuis la toute première édition », ajoute Paul Müller, de l’équipe organisatrice. «Et le beau temps a joué en notre faveur, les gens pouvaient bien se promener en ville, mais l’eau du lac reste encore trop froide pour que tout le monde aille à la plage!», conclut Peter Schmid.
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