Vous êtes ici

Abo

Villeret

La Combe-Grède fermée pour cause de danger

Le sentier qui mène à Chasseral s’est transformé en un véritable casse-tête pour les autorités du village. Le maire Richard Habegger tient à assurer la sécurité.

La Combe-Grède telle qu’elle se présentait la semaine dernière, mais tout n’est peut-être pas fini! Photo:Richard Habegger

Blaise Droz

Le 11 janvier dernier, après les dernières bourrasques de la tempête Eleanor, l’ancien quincailler de Saint-Imier, Jean-Rodolphe Kueng, n’avait pas mis long pour enfiler ses godillots de montagnard afin d’aller arpenter la Combe- Grède avec une certaine angoisse. Ce grand connaisseur des lieux imaginait bien que des dégâts avaient pu survenir au moment où des vents d’une violence inouïe balayaient la région.  Il ne s’était pas trompé et son investigation a révélé des impacts considérables dans la combe et son ruisseau ainsi que sur les passerelles métalliques (voir Le JdJ du 12 janvier). Informées, les autorités municipales de Villeret, qui risquent de se trouver juridiquement responsables en cas d’accident, ont pris la décision de fermer le parcours de la Combe-Grède aux curieux et aux randonneurs.

Le maire Richard Habegger est allé se rendre compte par lui-même des dégâts considérables subis par le site. Le nombre d’arbres déracinés ou cassés est impressionnant et à cela s’ajoutent des dégâts dus aux chutes de pierres et notamment d’un gros bloc rocheux dont le poids peut être estimé entre 1 et 2 tonnes, qui s’est arrêté sur une passerelle dont les montants ont sévèrement accusé le coup.

Le haut inexploré
Dans la partie haute de la combe, personne n’est encore allé se rendre compte des dégâts, mais selon les connaisseurs ils pourraient être  moins importants qu’en bas.

Le Conseil municipal de Villeret a tenu à ce que des panneaux clairs mentionnent la fermeture de tous les chemins pouvant mener au site dangereux. C’est l’Imérien Michel Meyer qui a pris sur lui d’aller poser les pancartes indiquant la fermeture dans la partie haute de la combe.

Et la suite? Du point de vue des autorités municipales, on est dans le vague. «Nous avons sollicité la Division forestière 8 à Tavannes qui nous informera de ses intentions», indique Richard Habegger. Des propos que confirme Rénald Queloz, directeur de la Division. Toutefois, il estime «qu’à ce stade, il est encore totalement prématuré de se prononcer car nous ne sommes pas allés sur place compte tenu que le sol reste détrempé et instable, tandis que les vents sont encore souvent menaçants, indique-t-il.

Exploiter ou non?
A ce stade, il s’exprime clairement dans le sens des autorités municipales et il comprend parfaitement la fermeture du sentier pour motif de sécurité.

La Combe-Grède est sise dans une réserve forestière et dans sa partie centrale, le bois ne doit normalement pas être exploité. Il sera cependant nécessaire de tronçonner ici ou là, afin de dégager le sentier et également afin de sécuriser le village en contrebas.

Richard Habegger est déterminé à ce que le site soit bien surveillé. «Je ne voudrais pas qu’en cas de nouvelles fortes crues des troncs ou de grosses branches soient charriés en direction des zones habitées. De même, il faudra éviter des obstructions du cours d’eau qui pourraient générer des inondations.»

Articles correspondant: Région »