Réuni mercredi soir, le comité du conseil de la Paroisse réformée générale a décidé de faire évacuer son bâtiment de la rue du Contrôle 22. Celui-ci est occupé sans autorisation depuis le 21 décembre par des squatteurs regroupés sous le nom de Kollektiv Kontrollstrasse.
Des représentants de la paroisse annonceront leur décision aux squatteurs cet après-midi, lors d’une rencontre. Pour rappel, Kollektiv Kontrollstrasse entend notamment accueillir, dans l’immeuble de trois étages, des réfugiés sans contrôle étatique.
Un collectif qui avait pris soin de changer les serrures, interdisant l’accès aux propriétaires, au grand dam de ces derniers.
Depuis son installation, le groupement, qui refuse toujours pour l’heure de s’exprimer dans les médias, met sur pied diverses activités, comme des repas populaires ou des cours de yoga (notre édition du 9 janvier).
Deux cas de figure
Christoph Grupp, représentant de la paroisse, a finalement pu aller à la rencontre de Kollektiv Kontrollstrasse sur place samedi dernier. Il a aussi confirmé que les propriétaires prendraient «les mesures légales nécessaires pour l’évacuation de la maison» selon deux variantes possibles.
Christoph Grupp explique le premier cas de figure, le plus probable: «Cela doit passer par le tribunal, qui devra étudier le cas avant d’éventuellement donner le feu vert à la police pour déloger les squatteurs. J’ignore cependant quels délais seront nécessaires.»
Autre scénario possible, l’Inspection de police initierait une action plus prompte en raison de risques pour la sécurité: «Comme j’ai pu l’observer, les squatteurs ont remis en état le chauffage à bois, ce qui pourrait s’avérer dangereux. Si la Ville estime que c’est bien le cas, elle pourrait procéder à l’évacuation plus rapidement.»
La police cantonale a recensé plusieurs plaintes du voisinage, qui concernaient des émanations de fumée nauséabondes. André Glauser, responsable du Département de la sécurité publique, est toutefois rassurant: «Une première intervention de l’Inspection de police a bien eu lieu suite à des réclamations, mais la situation s’est améliorée et les plaintes ont cessé.»
Et de souligner l’attitude de son département: «Notre rôle est celui d’intermédiaire et de médiateur, afin que les discussions entre propriétaires et squatteurs puissent se dérouler avec le moins de problèmes possible.»
La Paroisse projette également d’utiliser le bâtiment pour y accueillir des réfugiés. Elle se rendra aussi ce matin à la rue du Contrôle 22, accompagnée par une organisation d’aide aux réfugiés, afin de visiter les lieux aux fins d’un usage futur. PYT
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