Vous êtes ici

Abo

Bienne: vieille ville

La photo comme témoin d’une époque

Premier volet d’une série de quatre expositions thématiques consacrées à la ville de Bienne à la galerie Meyer & Kangangi

Alex Kangangi dans sa galerie à la rue des Maréchaux, présentant le premier volet d’une série de quatre expositions consacrées à la ville de Bienne. Meyer & Kangangi

Murielle Badet

Une exposition qui explore la ville de Bienne est à découvrir jusqu’au 18 novembre à la galerie Meyer & Kangangi, en vieille ville (rue des Maréchaux 3).

Alex Kangangi (1988), maître des lieux avec Stefan Meyer depuis maintenant une année, propose le premier volet d’une série de quatre expositions thématiques consacrées à la ville de Bienne.

Né d’un père kenyan et d’une mère suisse, le photographe et graphiste s’était déjà intéressé en 2013 à ses origines paternelles lors de sa première exposition personnelle. C’est logiquement qu’il se tourne aujourd’hui vers sa ville natale.

Comme base de travail et source d’inspiration, Alex Kangangi s’est penché sur le travail d’Ernst Kuhn (1874-1969), photographe et commerçant biennois qui lui s’était intéressé aux rues de sa ville entre 1920 et 1940.
Un voyage dans le temps qui a permis à l’artiste de tirer des parallèles entre la vie d’alors et celle d’aujourd’hui et de se poser des questions sur l’évolution technologique dans la région, l’espace urbain et l’architecture…

Une Bienne contemporaine et bigarrée

Souhaitant proposer un témoignage visuel de notre époque, Alex Kangangi montre simplement ce qu’il voit et laisse le spectateur interpréter lui aussi ces visions.

«J’avais besoin de me donner un cadre pour ce projet; différents thèmes se sont rapidement imposés à moi et c’était nécessaire pour ce genre de travail de documentation qui est conséquent», explique Alex Kangangi.

Intitulé «Points de Fuite», ce premier jet de photographies montre une Bienne contemporaine et bigarrée. Les personnes figurant sur ces clichés sont volontairement floues, mais laissent cependant transparaître quelques informations utiles.

«C’est important pour moi qu’on reconnaisse par exemple la fonction des lieux photographiés par les passants qui y figurent», développe le photographe.

Un autre projet d’Alex Kangangi est visible en marge de ses «Points de Fuite»: une sélection de tirages argentiques issus de son projet «365» (un cliché pris chaque jour) dialogue en effet avec le reste de l’exposition.

Informations: www.meyerkangangi.com, akangangi.tumblr.com. Horaires: du mardi au vendredi de 13h30 à 18h30, samedi de 8h30 à 13h. A voir jusqu’au 18 novembre

Articles correspondant: Région »