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Foire de Chaindon

Lard de bien parier

Les courses de cochons ont fait un véritable tabac, hier. Le public a couiné de plaisir, et certains visiteurs ont gagné quelques piécettes. Fallait-il encore bien miser...

  • 1/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 2/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 3/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 4/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 5/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 6/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 7/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 8/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 9/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 10/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 11/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 12/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 13/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 14/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 15/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 16/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 17/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 18/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 19/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 20/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
  • 21/21 La journée de dimanche a vraisemblablement connu un record d’affluence. Couplées aux autres animations, les courses de cochons ont attiré les familles en nombre durant l’après-midi. Les rues sont ensuite devenues noires de monde à l’occasion du traditionnel cortège.
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Par Michael Bassin et Dan Steiner

Leur museau, leur collerette colorée, l’ambiance... Difficile de passer à Chaindon, hier, sans être tenté de miser sur l’un des sept athlètes engagés dans les courses de cochons. Mais je me l’étais promis: je n’engagerais qu’une seule pièce de deux francs, celle qui traîne toujours au fond de la poche pour le caddie.
Il fallait donc avoir fin groin pour espérer empocher quelques sous en retour. Rouge, rose, orange, bleu, violet, vert ou jaune... Comment opérer un choix? Sachant que l’édition du jour de Paris-Turf n’allait guère m’aider, j’ai laissé traîner mes oreilles pour glaner quelques infos.
Deux manches étaient déjà outre. «Le rouge et le jaune ont jusqu’à présent chacun remporté une course», me glisse un vendeur de billets. «Le vert est nul, il est arrivé cinq minutes après les autres», se marre un spectateur, visiblement prêt à me dévoiler quelques tuyaux. «J’avais misé sur deux cochons, ils étaient en tête après le premier obstacle... puis ils ont fait demi-tour. Je vais aller leur dire deux mots», se gausse un autre parieur, sans m’en révéler davantage.

Le violet cachait son jeu
Dans l’enclos, les sept (filets) mignons de 10 semaines dorment du sommeil du juste. Ni les milliers de «Oh, trop chou!» ni les centaines de selfies ne semblent les perturber. «Dis, papa, tu penses que les cochons savent de quelle couleur ils sont?» demande, philosophe, une fillette. «Entre le vert et les verres, j’ai choisi», se bidonne un quinqua, la bière aux lèvres.
Les spéculations vont bon train, mais rien ne me permet de trancher. Pensant qu’un tour au cœur de la fête pourrait m’aider, je quitte le champ de foire. Au stand du traiteur «Aux trois petits cochons» – ça ne s’invente pas –, je pense pouvoir dégoter la bonne info. «Vous savez, moi, je suis meilleur pour parler de cochon dans l’assiette que sur une piste», sourit le brave gaillard. «Désolé, je peux guère vous aider. A mon avis, c’est une loterie.»
C’est déjà l’heure de la troisième joute; je remonte vers les suidés. Mon deuxfrancs, je l’utiliserai pour l’ultime course. Une foule du tonnerre s’est entre-temps amassée le long du parcours. «Ils ont tous passé le test antidopage et une semaine à Macolin pour se faire les cuisses», lance le speaker. Les sprinters sont lâchés, chacun donne de la voix pour encourager son protégé. Moi, j’ai la confirmation que le vert n’est pas pressé d’atteindre l’auge remplie de «sucreries». Bon, faut dire que le pauvre est sponsorisé par... une boucherie.
Les premiers arrivent dans un mouchoir de poche. Comme la photo-finish n’existe pas, les cracks retournent dans les starting-blocks. Au deuxième essai, le violet s’adjuge la victoire. De quoi ravir Tom Gerber, éleveur de porcs à Reconvilier. «J’ai pris trois tickets violets», triomphe le député. Le pro a-t-il décelé un truc? «J’ai bien vu qu’il était tout tranquille avant la course. Tout le monde croyait qu’il dormait, mais il se préparait!»
Ervin Grünenwald, boss de la foire, affiche le même sourire. Non pas qu’il ait gagné, mais voir une telle affluence le fait couiner de plaisir. «C’est peut-être un record pour un dimanche après-midi. C’est le résultat d’une belle synergie entre la course et toutes les autres animations. Chacune amène son public.»

Le bleu a vu rouge
Il me reste quelques minutes. Les politiciens présents auraient-ils un conseil de fins stratèges? Certains ont misé pour l’animal portant la couleur de leur parti, d’autres y sont allés au petit bonheur la chance. Pas de quoi m’aiguiller.
J’opte finalement pour le bleu. Comme la couleur du ciel qu’on souhaite à la journée d’aujourd’hui. Mauvaise pioche puisque le violet l’emporte à nouveau. Mon protégé, lui, a tenté de prendre un raccourci. Le bougre a donc fini sa course en eau de boudin. Et moi je me suis viandé. Tant pis. Je n’aurai plus de deux francs pour le caddie. Mais ça ne m’empêchera pas d’aller aux commissions acheter du jambon.
Alors que l’éleveur argovien imaginait vendre 1500 tickets, quelque 2500 billets ont été écoulés sur la journée. Une partie de la recette a été versée aux gagnants après chaque manche, l’autre ira dans les caisses des sociétés.
Cette première olympiade cochonne aura donc fait un tabac. De quoi l’instaurer chaque année? Ervin Grünenwald pense plutôt espacer les plaisirs. Un retour de la course, sûrement, mais quand? «Qui vivra verrat», comme on dit dans le milieu. MBA

 

Cent garanties de succès

On a fait le compte, ils étaient 108 à défiler, hier. Qui, les membres de la FSG locale? Aussi périlleux qu’aient été leurs sauts, les gymnastes n’ont pas déployé de tels effectifs pour le toujours spectaculaire cortège folklorique du dimanche soir. Les politiciens venus garnir les chars des autorités? Non, on n’a listé que quelques maires du Jura bernois, une préfète, un conseiller d’Etat directeur de la Police et des affaires militaires ou encore un conseiller national agrarien en campagne. Pas de quoi taper dans la centaine. Bon, alors? Entrepreneurs locaux, fanfares et fanfarons?
Eh non. Les vraies stars de la foire, ce sont bien sûr les animaux! Le cheval était ainsi le mieux demandé pour parader, avec 44représentants, suivi de l’âne, 20, et du mouton avec 8 délégués. Suivent finalement un troupeau d’espèces dont sept membres ont ravi petits et grands: saint-bernards – tonneau compris –, chèvres, poneys, vaches et cochons. Fiers compétiteurs durant toute la journée, groin au vent, les porcelets de Willi Staubli ont pu bénéficier d’un enclos de paille pour se mettre en vitrine. Après l’effort, le réconfort. A bien regarder l’ardoise, on est donc à 107. Le dernier? Il veau bien une petite phrase à lui tout seul.
Et au milieu de ce gros bastringue, un attelage était attendu avec impatience. Tiré par six Traits belges, de leur petit nom Geronimo, Lord, Navaro, Nico, Roli etAramis, le char Feldschlösschen a fait se tendre bien des cous des deux bords de la Grand-Rue. «Il est là, regarde!» «Regarde, Matteo*, tu as vu ça!» Sans demander son reste, les 16m et 10,5t de l’attelage du célèbre brasseur argovien ont naturellement arraché à la foule des applaudissements nourris. Il faut dire que ses 26tonneaux avaient de quoi faire tirer la langue. Et pour les préparer, rien n’a été laissé au hasard. Quelques dizaines de minutes avant le départ du cortège, ils étaient trois les meneurs à préparer leurs chevaux dans les moindres détails: les oreilles parées, la queue peignée, les sabots lustrés et le crottin nettoyé. Et pour leur donner de l’entrain, une petite lampée de bière? «Ah! non, sinon ils risquent de grossir», confie l’un des responsables de l’attelage. Des carottes, quand même? «Ça oui, mais comme récompense.»
Et bien que les spectateurs aient l’embarras du choix côté mangeaille et boissons, il n’y a pas de raison que la trentaine de groupes à parader ne rétribue pas les badauds pour leur patience et leur bienveillance envers elle. Ainsi, une dizaine de moines ont tourné rosette sur rosette. L’un d’eux n’était autre qu’Olivier Isler, le gérant de l’Interprofession de la tête-de-moine. «Eh! oui, il faut bien mouiller la chemise», souriait-il une fois le cortège passé devant tout le monde. Et, selon lui, du monde, il y en avait cette année. On confirme. Des 50demi-têtes-de-moine emportées par la firme de Bellelay, il ne restait plus rien. «On nous dit rarement non», observe Olivier Isler. «Sauf ceux qui n’aiment pas le fromage.» Pour eux, il reste les sugus...
DSH

* orthographe inconnue de la rédaction

 

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