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Transports publics

Le bus relie désormais Saint-Imier et Villeret

Une nouvelle boucle permet de se rendre de la gare imérienne au centre du village voisin, depuis le 12 décembre. Cet élargissement de la desserte lance une nouvelle phase d’essai de trois ans.

Depuis 2018, le bus des CJ relie la gare de Saint-Imier à l’hôpital. La phase pilote de cette ligne est prolongée jusqu’en 2024. ldd
Par Sébastien Goetschmann
 
La Municipalité de Saint-Imier l’a communiqué hier, depuis l’entrée en vigueur du changement d’horaire 2022, il y a une dizaine de jours, la commune est reliée à celle de Villeret par un service de bus CJ. «Il s’agit d’un service qui était déjà en place, mais à titre privé, uniquement pour les employés de Nivarox et ETA», explique Richard Habegger, maire de Villeret. «Cette ligne pourra désormais être utilisée également par les citoyennes et citoyens, qui se demandaient parfois pourquoi ils ne pouvaient pas monter dans le bus.»
 
La boucle, qui comprend huit arrêts entre le centre du village de Villeret et la gare de Saint-Imier, rejoint celle qui monte à l’hôpital avec retour par la zone industrielle de La Clef. Du lundi au vendredi et hors fêtes générales, 13 courses figurent quotidiennement à l’horaire. Le bus ne circule pas le samedi et le dimanche. «Cette offre est financée à un tiers par le Canton, les deux tiers restants étant pris en charge par les entreprises Nivarox, ETA et Straumann, ainsi que par les recettes», précise Richard Habegger, qui se réjouit de ce plus indéniable pour le village.
 
 
Nouvelle phase d’essai
En ce qui concerne le trajet reliant la gare à l’hôpital, les huit haltes prévues sont desservies par 14 courses journalières, du lundi au vendredi. Le week-end et lors des fêtes générales, la navette ne circule que deux fois par jour, sans passer par le secteur de La Clef. La commune de Saint-Imier rappelle qu’une ligne urbaine pilote avait été mise en service, en décembre 2018 déjà, avec la collaboration de l’Office cantonal des transports publics (OTP) et des CJ.
 
Une expérience qui devait durer trois ans, soit jusqu’à la fin de cette année. Cependant, les circonstances sanitaires que nous connaissons n’ont pas permis de tirer des conclusions objectives sur le succès rencontré par ce service. «Le taux de fréquentation minimum est certes atteint, mais il est très faible voire insuffisant si l’on retranche les pointes du matin et de fin d’après-midi, où le nombre d’étudiants dans les bus est important et biaise ainsi les résultats, plus particulièrement avant le déménagement du ceff Santé-Social de la Route de Sonvilier 3 à la Rue de la Clef 44», indique le Conseil municipal. En dehors de ces heures de forte affluence, la fréquentation relativement négligeable ne justifierait pas une intégration dans l’offre de base du canton.
 
En temps normal, l’OTP se serait retiré du financement au terme de cette phase pilote, concède l’Exécutif, qui compte bien profiter de son prolongement aux trois prochaines années, ainsi que de son extension à la boucle en direction de Villeret.
 
 
Opportunité à saisir
«La nouvelle étape test, qui vient de démarrer, constitue une réelle opportunité de mettre en avant les avantages qu’apportent les transports publics dans un schéma de mobilité multimodale», insiste Nicolas Vuilleumier, chef du Service urbanisme et mobilité de la commune de Saint-Imier. Ce dernier encourage donc la population et les pendulaires à emprunter les transports publics, afin de réduire l’empreinte de leurs déplacements quotidiens sur l’environnement.
 
La Municipalité recommande aussi l’utilisation de cette desserte pour contribuer à désengorger les rues de la cité et assurer la pérennité de ces lignes. Un nouveau bilan sera établi dans trois ans pour évaluer si celles-là pourront être intégrées ou non à l’horaire officiel.

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