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Tramelan

A l’écoute de ses concitoyens

Tombé très tôt dans la marmite politique de son village, Thierry Gagnebin préside cette année le Conseil général. Rencontre.

Thierry Gagnebin, président du Conseil général de Tramelan, est très attaché à son village.

Texte et photos Michel Bourqui

C’est tout naturellement que Thierry Gagnebin alerte bientôt quinquagénaire, père de deux garçons de 10 et 13 ans, est venu à la politique quasi dès l’adolescence. Une logique incontournable atteste-t-il, son paternel, le regretté Yvan Gagnebin, était à l’époque une figure emblématique et un militant convaincu du parti socialiste local. «Rare étaient les repas de famille au cours desquels les discussions animées ne déviaient pas sur l’aspect politique, se marre Thierry Gagnebin, Tramelot pure souche qui a accompli toute sa scolarité et un apprentissage commercial dans son village natal. Le tout suivi d’une formation d’économiste à Neuchâtel. Après une période de six ans dans le domaine de la machine-outils, il a assumé avec compétence, la fonction d’administrateur des finances de la commune de Tramelan, durant 17ans. Le nouveau président du Conseil général a ensuite été durant quatre ans à la direction des finances de l’entreprise Vigier avant, depuis une année, être responsable des finances et contrôle de gestion au CSPBJ (Centre social protestant Berne-Jura). Interview.

La politique au sein de votre commune, comment et pourquoi s’y engager?
En étant administrateur des finances, j’étais intéressé et concerné par ce qui se passait politiquement parlé. Mais c’est avant tout une façon de rendre bénévolement à mon village de cœur tout ce qu’il m’a donné (école, formation, emploi, infrastructures). J’ai envie de participer et m’investir au développement de Tramelan.

Des projets concrets d’avenir dans les rangs du PS sur le plan local. Comme par exemple une candidature à la mairie lors des prochaines élections?
On fera le point à la fin de cette législature fin 2022. Mais pour le moment, cela n’effleure pas mon esprit (sourire tout de même). Il est difficile de trouver le juste équilibre entre sa profession et un poste de maire dit partiel, mais qui requiert un engagement à plein temps. Sans oublier la priorité donnée actuellement à ma famille.

Alors pourquoi pas sur le plan cantonal, sans doute moins contraignant?
J’ai déjà été candidat malheureux lors des élections au Grand Conseil l’automne dernier. Une voix qui reste cependant ouverte en fonction des souhaits de mon parti.

Quelle importance attribuez-vous à la fonction de premier citoyen du village? Ses exigences et ses devoirs?
Président de l’autorité législative est principalement un poste honorifique. Sa responsabilité est de présider les séances, les débats dans un esprit démocratique avec le respect de chaque membre.
Un bon président, c’est comme un arbitre de foot, si à la fin de la séance on ne se rappelle pas son nom, c’est que le match était bon…

Que souhaite apporter, changer, améliorer, le président du Conseil général aux institutions locales et à ses citoyens?
Je le reprécise, son rôle est de mener des débats constructifs dans l’art et les règles précises de la démocratie. En aucun cas chambouler les institutions en place, mais avoir une écoute attentive des citoyens. Relayer leurs suggestions et critiques constructives. Ne pas être interventionnel à titre personnel, se faire discret politiquement.

Les importants dossiers que le Conseil général devra traiter jusqu’à la fin de la présente législature?
Ils sont nombreux, à commencer par le projet photovoltaïque sur le toit de la patinoire. Mais il y a aussi la réfection de divers bâtiments, dont la halle de Tramelan-dessous; une piste d’athlétisme au Sud de la patinoire; la poursuite de la rénovation des réseaux d’eau et des routes; la réflexion sur le serpent de mer qu’est l’hôtel de ville quant à son accessibilité, sa réfection, voire son déménagement, indispensable au développement de la localité; le nouveau quartier à concrétiser, allant du pont des Lovières à l’église réformée, y compris la rue Haute et enfin la poursuite du développement de la zone Défi.

Côté rêves un brin utopiques, Thierry Gagnebin, qui préside également la commission «Dynamisation du village, souhaite un remodelage profond du centre de la cité pour le redonner aux habitants qui pourraient se rencontrer sur des zones conviviales. Ce qui serait concevable avec le plan de quartier évoqué.

En conclusion, le premier citoyen Thierry Gagnebin estime que Tramelan se porte bien. La cité a repris des couleurs après le bug des années 1980 à 2000 avec une baisse régulière de la population. Cette dernière a repris l’ascenseur en gagnant 500 nouveaux habitants, se situant aujourd’hui à plus de 4600 Tramelots. Le développement économique (construction Arte Cad/ Défi/ EMP/ Préci Trame) et d’autres projets en gestation ont créé de nombreux postes de travail. Tramelan est riche en infrastructures sportives et de base. Reste à poursuivre les efforts de maintien d’un commerce local performant.

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