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Bienne

L’église du Pasquart endommagée par des infiltrations d’eau

Actuellement fermé, l’édifice subit d’importants travaux au niveau du clocher et du contrebas. Les responsables espèrent pouvoir accueillir à nouveau les fidèles à partir de la mi-juillet.

La rénovation de l’église du Pasquart comprend la réparation de plusieurs parties architecturales abîmées par les infiltrations d’eau. Silvano Keller/ LDD

Par Aude Zuber

«La rénovation de l’église du Pasquart n’est pas une lubie esthétique, mais une nécessité», lance Silvano Keller, délégué aux bâtiments pour le compte de la paroisse réformée de Bienne.

Fermé depuis le 25 mars dernier, l’édifice subit d’importants travaux suite à des infiltrations d’eau. Les cultes prévus  à l’église du Pasquart auront lieu à la Maison Wyttenbach, situé, à la rue du Rosius 1. Concernant le concert «Deux voix pour un piano…», il se tiendra, le 28 avril, à 17h, à l’Eglise Saint-Paul.

Les responsables de la paroisse ont constaté une partie des dégâts deux jours après la tempête Eleanor, qui avait balayé la Suisse les 3 et 4 janvier 2018. «L'horloge et la sonnerie avaient cessé de fonctionner», indique Silvano Keller. A cause de la violence du vent  et de la pluie, des litres d’eau se sont infiltrés dans le clocher. «En suivant les câbles électriques verticaux, l’eau a complètement inondé le tableau de commande de l’horloge et le moteur des cloches, situé deux étages plus bas.»

Dégâts importants
Après plusieurs mois d’investigations approfondies, conduites par des ingénieurs et des architectes, il s’est avéré que la façade ouest du clocher était imbibée d’eau depuis de nombreuses années. Les experts ont relevé plusieurs dégâts importants: jalousies pourries, perte d’étanchéité des portes du balcon, deux cadrans de l’horloge fendus, voire perforés, ou encore le béton de deux plateformes en train de s’effriter.

Pourtant, un état des lieux est effectué chaque année. «Nous aurions sûrement pu être encore plus vigilants. Mais je pense que la tempête a accéléré la dégradation du patrimoine», analyse, Rolf Schwab, chargé de mission et responsable de la commission des immeubles au sein des églises réformées.

L’ingénieur responsable a fourni à la paroisse réformée de Bienne une liste de mesures urgentes à entreprendre pour garantir à nouveau la statique du clocher.

«Monter un échafaudage coûte déjà 100000 francs. Nous allons donc aussi profiter de cette infrastructure pour nettoyer la façade», déclare Silvano Keller.

650 000 francs
Coût total de l’opération? «Le budget des travaux se monte à 650000 francs», indique-t-il.

Selon les prévisions, la restauration devrait se terminer le 12 juillet.

Avant la réouverture de l’église du Pasquart, une journée portes ouvertes sera organisée en mai. «En principe, nous pourrons montrer, malgré les travaux, le clocher aux fidèles», conclut-il.

Grâce au rôtidu dimanche...
Dès 1869 Le Temple allemand de Bienne accueillait autrefois deux cultes le dimanche: le premier en allemand et le second en français. La célébration, qui débutait à 10h30 pour la partie francophone, finissait peu avant midi. Problème? Les femmes romandes n’avaient plus suffisamment de temps pour préparer le rôti du dimanche. Les estomacs étant mécontents, elles ont alors protesté. Ce n’était pas en vain, puisque ces doléances sont aujourd’hui considérées comme le point de départ à la construction de l’église du Pasquart.
1904 Le projet de construction est mis au concours. Les quatre architectes sélectionnés ont dû s’entendre pour édifier le nouvel édifice. Les plans, d’Armin Stöcklin, sont issus des quatre projets, ce qui explique, le mélange de styles (néo-renaissance, néo-gothique, néo-roman).
1952 Près d’un demi-siècle plus tard, l’église est complètement transformée à l’intérieur.
2001 La restauration s’accompagne d’une ouverture cultuelle, mais aussi culturelle.

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