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Canton de Berne

Les citoyens plébiscitent l'armée et acceptent les deux autres objets

A l'instar des citoyens suisses, les Bernois ont largement rejeté l'initiative du GSSA et ont accepté la loi sur les épidémies, ainsi que la révision de la loi sur le travail sur les heures d'ouverture des shops dans les stations-service.

Les Bernois tiennent au maintien de l’armée de milice et du service militaire obligatoire. Plus de trois quarts des citoyens qui ont pris part au vote ont en effet rejeté l’initiative du Groupe pour une Suisse sans armée (GSSA), qui proposait la suppression du service militaire obligatoire. Le texte a été refusé non seulement par tous les arrondissements administratifs, mais également par toutes les communes.

C’est dans l’Oberland que l’initiative a été balayée le plus nettement, avec une majorité de 88,5%de non dans le Haut-Simmental–Saanen. Anoter qu’en Haute-Argovie, les 20 citoyens de la petite commune de Benken ont tous glissé un non dans l’urne. Quant au Jura bernois, s’il s’est montré le plus sensible aux arguments des initiants, les citoyens ont malgré tout rejeté le texte à une majorité des deux tiers. L’initiative a fait son meilleur score à Diesse (47% de oui), devant Moutier (41,6%) et Pontenet (40,9%). Al’inverse, c’est Champoz qui l’a rejetée le plus massivement (94,8%), avec seulement 4 oui pour 73 non.

Dans l’arrondissement administratif de Bienne, les citoyens ont balayé le texte à une majorité de 70%. Le non a aussi été très net dans la capitale seelandaise, avec un taux de refus de 62,9%. Quant à la Ville de Berne, le non l’a également emporté, mais de façon plus modeste (54,6%).

Scores plus équilibrés

Les Bernois ont voté de manière plus équilibrée sur les deux autres objets. La loi sur les épidémies a été acceptée à une majorité de 54,9%, les arrondissements urbains offrant au texte le soutien le plus résolu:60,9%dans celui de Berne, et 59,2%dans celui de Bienne. Le non l’a toutefois emporté dans les trois districts de l’Oberland, ainsi que celui de Thoune. Quant au Jura bernois, il s’est montré un peu plus partagé que la moyenne cantonale, le oui l’emportant avec une majorité de 52,9%. Anoter l’égalité parfaite dans les deux communes de Perrefitte et de La Scheulte, et le non quasi unanime des citoyens d’Elay où un seul oui a été déposé dans l’urne, contre 24 non.

Le Jura bernois se distingue

Quant à la loi sur le travail, elle a passé la rampe au niveau cantonal, avec une majorité de 53,4% des votants. Le oui le plus net a été enregistré dans l’arrondissement de Berne (57,7%), devant celui de Seeland (55,4%)et Interlaken-Oberhasli (55%). Trois arrondissements ont en revanche voté non, le Jura bernois se montant le plus résolument opposé, avec un taux de refus de 61,7%. C’est à Monible que le rejet est le plus catégorique, avec un seul oui pour 20 non (95,2%). Anoter que La Neuveville a été la seule commune à avoir accepté cet objet, le oui l’emportant de 4 petites voix – 557 contre 553.

On relèvera au passage que les arrondissements Thoune et de Frutigen–Bas-Simmental ont également refusé la modification de la loi sur le travail. Quant à l’arrondissement de Bienne, si le oui l’emporte à une majorité de 52,3%, la ville de Bienne s’y oppose (52,4%), tout comme Orpond (51,5%). Enfin, il y a égalité parfaite à Scheuren.

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