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Nouvel An

Les jeunes ont fait la fête, presque comme avant

A Tramelan comme à Moutier, des groupes d’organisateurs ont décidé de maintenir les réjouissances de la Saint-Sylvestre, malgré les contraintes liées à la 2G+.

Sur la piste de danse, les convives se sont déhanchés sur tous les styles de musique, dans une ambiance joyeuse et festive. Photo:Sébastien Goetschmann

Par Sébastien Goetschmann

Alors que la tendance est davantage à l’annulation des manifestations, deux événements ont tout de même été maintenus dans la région, à l’occasion de la Saint-Sylvestre. Nous nous rendons premièrement du côté de la salle de la Marelle, à Tramelan.
Organisés sous la forme d’une association baptisée «L’équipe du 31», Matthieu Paupe, Mathieu Charpié, Kevin Tièche, Jonathan Marquis et Quentin Vuilleumier, aidés d’une cinquantaine de bénévoles, n’ont pas chômé pour offrir une belle nuit de fête aux quelque 350 personnes qui sont venues réveillonner.


Un impressionnant dispositif destiné aux effets lumineux trônait en effet au centre de la piste de danse, que les DJ Alan J, Fle boiteux et Yvette étaient chargés de faire vibrer. Les convives ont pu y exhiber leurs plus beaux déhanchés sur des rythmes tantôt latinos, electros, discos, rocks, raps ou encore R’n’B. Jusqu’à 6h du matin, tous les styles, des années 80 à nos jours, y sont passés. Sans oublier le décompte et le lâcher de confettis au moment de franchir le cap de la nouvelle année.


Bon enfant, l’ambiance de cette nuit de Saint-Sylvestre est le principal point positif de l’événement. «Les gens présents, principalement des jeunes de moins de 30 ans, nous ont chaleureusement remerciés d’avoir organisé quelque chose pour Nouvel An», relève Jonathan Marquis. «Le carré VIP, qui permettait de bénéficier d’un espace un peu plus tranquille, a particulièrement séduit», ajoute-t-il.


Au niveau de l’affluence, le nombre de visiteurs, provenant essentiellement de la localité, mais également du vallon de Saint-Imier, de la vallée de Tavannes et des Franches-Montagnes, est plutôt satisfaisant. «Au vu de la situation, nous pouvons nous montrer contents», estime le co-organisateur.


Placé sous le régime de la 2G+ (près de 90 personnes ont profité de la présence d’une pharmacie biennoise, entre 19h et 2h du matin, pour se faire tester) l’événement a permis aux fêtards de ne pas devoir porter le masque, et de vivre la manifestation de manière presque normale. On a même aperçu la réapparition d’embrassades, somme toute relativement furtives, à l’occasion de se souhaiter la bonne année.

Mis à part de rares altercations sans conséquences et le fait d’avoir dû refouler quelques personnes âgées de moins de 16 ans à l’entrée, la société de sécurité Amarok a passé une nuit plutôt tranquille. «L’événement a vraiment été une réussite et nous ne pouvons que remercier les visiteurs d’avoir joué le jeu, ainsi que nos sponsors et partenaires qui ont rendu la tenue de cette manifestation possible», conclut Jonathan Marquis.

 

Une chaude ambiance de discothèque, à la Sociét’halle de Moutier
Dans l’après-midi du 1er janvier, la Sociét’halle avait l’air d’un convive en phase digestive. La salle communale de Moutier semblait effectivement une entité repue, peu à peu vidée d’une marée humaine ayant trinqué et dansé jusqu’à 5h du matin. «La salle était remplie! On a enregistré 500 entrées comme espéré, dont 350réservations en ligne, et on n’a pas dû refuser des gens», informe Yann Avalos, l’un des trois codirecteurs de l’entreprise Swiss-Events, organisatrice de la manifestation. «On a juste trouvé dommage de ne pas avoir vu grand monde de Moutier. La plupart des gens étaient venus du Jura, de la vallée de Tavannes et de Saint-Imier.»
A défaut d’engouement purement local, le jeune trio de Swiss-Events a coordonné une nuit de réveillon sans bavures à l’échelle de la région. Pour répondre au mieux au régime 2G+, rien n’a été entrepris à demi pour les fêtards vaccinés ou guéris depuis plus de quatre mois. En collaboration avec la Pharmacie de la Gare, près de 200personnes ont bénéficié d’un test sur place dans des conditions optimales. «Vu que la plage horaire était assez large, entre 10h et 18h, il n’y a pas eu de queues incroyables comme on en voit souvent ailleurs. Les gens sont venus progressivement et c’était fluide», décrit Patrick Hofmann, également codirecteur de Swiss-Events.
Une grande partie du public, âgé principalement entre 20 et 30 ans, a surtout afflué aux alentours de minuit. Dans une chaude ambiance de discothèque, DJ QLN et Alan J ont alors décomplexé les plus frileux sur des rythmes tantôt vintages, tantôt reggaeton ou latinos. Derrière le bar, l’équipe de bénévoles a servi davantage de sodas que de cocktails. Comme l’imagine Yann Avalos, «les gens ont apparemment plutôt consommé de l’alcool pendant leur repas de réveillon».
Partis avec un budget d’environ 10000francs, les jeunes de Swiss-Events tirent un bilan global plutôt satisfaisant de leur 3e organisation. Au vu des frais élevés occasionnés par la mise en place de l’aire de tests, l’opération financière ne restera toutefois pas dans les annales. «On n’est pas en pertes, mais on s’attendait quand même à mieux au niveau des chiffres», reconnaît Patrick Hofmann, notant au passage une expérience intéressante pour fourbir ses armes. «On remarque que plus on avance, moins on fait d’erreurs. A présent, on parvient à rapidement cerner là où il peut y avoir un problème.» SDN


A Moutier, sur des rythmes tantôt vintages, tantôt reggaeton ou latinos, un public passablement juvénile a dansé jusqu’à 5h du matin. Photo:LDD

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