Les Libéraux ne visent pas la mairie

Les Libéraux biennois ont présenté hier les cinq candidats qui prétendent à un siège au Conseil municipal en septembre prochain. Aucun ne briguera la mairie.

Reto Gugger, Andreas Sutter, Silvia Steidle, Sandra Gurtner-Oesch et Leonhard Cadetg (de g. à dr.) visent deux sièges au Municipal. Lino Schaeren

Dossier

Marjorie Spart

Les noms étaient déjà connus. Mais les candidats aux élections municipales de septembre, issus des partis alliés du centre et du centre droit, ont tenu hier une conférence de presse pour se présenter et mentionner les thèmes qui leur sont personnellement chers. C’était surtout l’occasion pour les Libéraux biennois de donner une orientation à cette liste qui regroupe huit partis: FDP, PRR, PVL, PPB, PBD, PEV, PDC et UDF.

Le directeur de campagne Fritz Marthaler a motivé l’union de ces huit formations par «la bonne collaboration vécue durant cette législature». Ensemble ils espèrent conquérir deux sièges au Conseil municipal: conserver celui de la sortante, la directrice des Finances Silvia Steidle (PRR), et en gagner un second. Les Libéraux ont défini trois axes centraux à suivre pour leur campagne. Ils ont annoncé s’engager en faveur des entreprises, de la formation et du trafic routier.

La place économique
Cette alliance ne combattra pas la mairie, comme l’a confirmé Fritz Marthaler: «Silvia Steidle nous a dit ne pas être intéressée. Alors, pour des raisons tactiques, nous avons renoncé à lancer un autre candidat dans la course à la mairie.»

Silvia Steidle a corroboré ces dires: «Je veux rester aux Finances!» Après le gros travail d’assainissement mené à Bienne, qui a nécessité de la directrice un engagement actif, elle désire poursuivre sur cette voie pour parachever cette tâche. Vice-présidente de la Conférence suisse des directeurs des finances des villes, elle compte s’engager pour défendre les intérêts des communes dans le cadre de la Réforme de l’imposition des entreprises et de la nouvelle stratégie fiscale du canton.

«La Ville a besoin de finances saines pour se développer», a-t-elle martelé.

Seconde femme de la liste, Sandra Gurtner-Oesch (PVL) a pour sa part plaidé pour l’accentuation d’une politique orientée vers le développement durable «mais permettant le renforcement de la place économique». Pour ce faire, les Libéraux entendent simplifier les procédures pour les entrepreneurs.

Le recteur du Gymnasium Biel-Seeland Leonhard Cadetg (FDP) a évoqué la politique d’intégration. S’il est élu, il a promis de s’engager pour que la Ville «exige davantage des personnes qui sont à l’assistance sociale». Le radical alémanique a également placé du côté de ses préoccupations la sécurité en ville de Bienne. «Celle-ci doit être plus visible. Si la criminalité n’est pas en hausse, Bienne pâtit toujours d’une mauvaise image. Il faut changer cela.»

Développer le tourisme
Andreas Sutter (PPB) a aussi soutenu que la ville avait besoin d’être plus attractive pour les nouveaux investisseurs. «La planification du trafic doit être optimisée pour délester Bienne de la circulation de transit.»

Pour renforcer son attractivité, «Bienne a une carte à jouer dans le domaine des loisirs et du tourisme. Le bilinguisme, la proximité avec le Jura et l’offre culturelle doivent servir à attirer les touristes», a-t-il soutenu. Dernier candidat, Reto Gugger (PBD) a mis en exergue le bilinguisme et la multiculturalité de Bienne comme des atouts à valoriser.

En fin de conférence, les Libéraux biennois ont encore expliqué pourquoi ils avaient choisi de ne pas s’allier à l’UDC en faisant liste commune, alors que ces derniers mois, ils ont été relativement proches au Conseil de ville. «Si nous étions partis en campagne ensemble, nous aurions risqué de perdre certaines voix», a indiqué Fritz Marthaler.

«L’UDC ne plaît pas à tout le monde», a-t-il renchéri. Malgré cette décision, Leonhard Cadetg a tenu à souligner que «la collaboration avec l’UDC a été bonne durant toute la législature».