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Bienne : circulation

Les pendulaires préfèrent la voiture aux transports publics

Les bouchons, inévitables aux heures de pointe. Photo ©: Archives

Marcel Gasser

Chaque jour, 40000 personnes se déplacent vers, depuis ou à l’intérieur de Bienne pour se rendre à leur travail. La plupart  utilisent la voiture, ce qui provoque des embouteillages. Dans le classement suisse des bouchons provoqués par les pendulaires, Bienne figure cette année au douzième rang, devant Lucerne et Aarau. Les autorités ne sont pas surprises. «L’intensité et l’étendue des bouchons sont directement proportionnelles à la taille et au dynamisme économique de l’agglomération biennoise», répondent-elles en chœur.
Selon une étude comparative portant sur les dix plus grandes villes de Suisse, seuls les Luganais sont plus nombreux à prendre leur voiture pour aller au travail. A Bienne, les transports publics sont peu utilisés, alors que les arrêts de bus y sont nombreux. La conseillère municipale écologiste Barbara Schwickert ne s’explique pas ce phénomène, même si elle reconnaît que les transports publics ne sont pas assez attractifs. «C’est le cas, par exemple, des mauvaises correspondances avec le Jura bernois. Là, il est plus pratique de venir à Bienne en voiture», estime-t-elle.

Vers Bienne en voiture

Les statistiques montrent que 60% des 20000 pendulaires de l’extérieur utilisent leur voiture ou leur moto pour venir à Bienne. Inversement, les pendulaires  qui quittent la ville pour le travail ne sont que 43% à prendre leur véhicule. Ce chiffre tombe à 25% pour les personnes qui se déplacent à l’intérieur de la ville.
Comment lutter contre les bouchons? «C’est du contournement de Bienne par l’A5 que viendra le salut des pendulaires», estime Stefan Studer, ingénieur en chef cantonal. Les mesures d’accompagnement liées à ce contournement «auront pour effet de réduire le trafic sur un réseau routier saturé». La Ville compte beaucoup sur ces mesures, grâce auxquelles 40% du trafic de transit seront déviés sur l’autoroute. «Et nous ferons tout pour rendre certains itinéraires moins attractifs», ajoute Barbara Schwickert. Par exemple, l’accès à la rue Verresius, devant la gare sera barré.
Stefan Studer espère aussi que ces mesures rendront les transports publics plus attractifs: avec une circulation réduite sur les routes, les bus circuleront mieux et gagneront en ponctualité.
A Bienne comme ailleurs, les gens changent de plus en plus souvent de domicile et de lieu de travail. Ils se déplacent de plus en plus loin pour faire leurs achats et pour se distraire. Dans ces conditions, le trafic pendulaire devrait continuer de croître. Pour Barbara Schwickert, le seul moyen de faire face à cette augmentation, c’est de privilégier les transports publics. «Quiconque habite dans l’agglomération et travaille à Bienne devrait se rendre à son travail en train ou en bus», estime-t-elle.
Adopté la semaine dernière par le Conseil de ville, le nouveau règlement visant à promouvoir les transports publics et la mobilité douce apportera sa pierre à l’édifice. Il prévoit de limiter le trafic motorisé individuel au niveau actuel, ce qui implique que les gens devront se déplacer davantage en vélo, à pied, en bus ou en train.

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