Vous êtes ici

Abo

Les Breuleux

L’origine du drame serait accidentelle

Un mort dans une voiture en feu devant le garage du Collège.

Comme en témoigne cette photo de la police cantonale jurassienne, le feu a été extrêmement violent. Photo:SP-POC

Robert Nussbaum

On en sait un peu plus sur le drame qui a coûté la vie dimanche matin à un Breulotier, pris dans les flammes de son véhicule en feu devant la station-service du Collège à la rue de la Gare aux Breuleux. La cause du sinistre serait plutôt d’origine accidentelle. L’hypothèse du suicide semble en tout cas écartée.

Le feu aurait pris à l’intérieur de l’habitacle, vers le tableau de bord, selon des témoins accourus aux fenêtres après avoir entendu une première explosion. Aux Breuleux, on imagine qu’après avoir fait le plein, c’est en rallumant le moteur qu’un court-circuit s’est peut-être produit, empêchant le conducteur de sortir du véhicule.

La voiture était hybride
Ce n’est qu’ensuite que le feu aurait embrasé tout le véhicule, avec des flammes impressionnantes et de nouvelles explosions, de pneus par exemple. La voiture était un modèle hybride d’une marque japonaise. Une expertise poussée de la carcasse devra être faite. Le corps carbonisé de la victime sera autopsié pour déterminer la cause de la mort.

La grande crainte dans le voisinage était que la station-service elle-même explose, la voiture en feu étant placée à quelques dizaines de centimètres devant l’une des pompes à essence. Un responsable du groupe qui gère la station-service du Collège est monté dimanche sur place pour rassurer les enquêteurs. D’après lui, un système de sécurité empêche le stock de carburant de s’enflammer, par un jeu de clapets qui ferment les conduites et les vident.

Professeur de guitare
Originaire de Haute-Ajoie, La victime habitait les Breuleux depuis plusieurs années. Il laisse trois enfants, de jeunes adultes. Le quinquagénaire était professeur de guitare à l’Ecole jurassienne et conservatoire de musique, qui a une antenne au chef-lieu des Franches-Montagnes à Saignelégier. L’homme donnait aussi des cours aux Breuleux, en particulier à l’école où une salle est mise à disposition de l’EJCM.

D’après «Le Matin» en ligne, la victime devait jouer au Centre de loisirs de Saignelégier le soir même pour la Saint-Sylvestre. Il était prévu qu’il passe le dimanche matin pour installer sa sono. Sans doute est-il passé par la station-service avant de le faire.

Crise d’angoisse
Le drame a bien sûr ému toute la région. A commencer par les voisins de la station-service, une quinzaine de personnes qui ont été évacuées et accueillies par la commune dans la salle de paroisse. Par mesure de précaution, une nonagénaire, qui faisait une crise d’angoisse suite aux explosions, a été emmenée à l’hôpital de Saint-Imier pour un contrôle. Les habitants ont pu regagner leur domicile en début d’après-midi.

La police bernoise a pris les premières mesures

L’alarme avait été donnée vers 9h30 par des voisins. Vu l’importance du sinistre, le SIS Franches-Montagnes Ouest était appuyé par le Centre de renfort de Tramelan. Une trentaine de pompiers et huit véhicules se sont déplacés sur le site. La gendarmerie, la police judiciaire et le service d’identification judiciaire se sont aussi rendus sur place pour procéder aux premiers constats. C’est la police cantonale bernoise, dont une patrouille passait par là comme elle le fait parfois en route entre Saint-Imier et Tramelan, qui a pris les premières mesures.

Articles correspondant: Région »