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Parc chasseral

Muretiers venus du monde entier

Le Service civil international à l’ouvrage du côté de la Gentiane au dessus de Sonvilier

La coordinatrice Léa est fière du travail accompli durant trois semaines à la métairie la Gentiane au dessus de Renan. Blaise Droz

Blaise Droz

Chaque année, le Parc régional Chasseral s’efforce de reconstruire une partie des murs de pierre sèche qui sont l’une des plus remarquable caractéristique du paysage rural de l’Arc jurassien.

Il s’agit d’un travail qui demande une connaissance particulière, de l’habilité ainsi qu’un peu de force et d’endurance. On pourrait confier cette tâche à des équipes de professionnels, mais à raison de deux mètres d’avance par jour en moyenne, le budget des agriculteurs ou celui du parc seraient sérieusement mis à mal. C’est pourquoi des solutions alternatives sont choisies et il faut avouer que cela marche plutôt bien.

Volontaires de tous pays

Les chantiers nature du Parc Chasseral sont confiés à toute sorte de bénévoles qui peuvent être les employés d’une entreprise désireuse de renforcer les liens entre les membres du personnel par ce genre d’activités faisant abstraction des rapports hiérarchiques. Généralement ces groupes ne viennent qu’une journée ou deux mais d’autres groupes peuvent rester sur place deux à trois semaines et abattre un travail considérable.

Cela peut être des requérants d’asile, touts fiers de démontrer leur volonté de travailler de manière efficace et consciencieuse ou des jeunes étudiants venus de différents pays au travers de l’ONG Service civil international. C’est le cas en ce moment à la métairie de la Gentiane. Un groupe totalement hétéroclite achève en ce moment sa troisième et dernière semaine sur place.

Elles sont sept femmes et ils sont 3 hommes. Léa et Laura sont suissesses et elles jouent le rôle de coordinatrices avec la croate Mirjana qui est aussi la plus âgée. Professeur dans sa vie de tous les jours, elle aime retrouver des étudiants pendant ses loisirs et travailler à leurs côtés. Les autres proviennent d’Espagne, de Pologne, de Belgique, de Corée du Sud, de Taïwan, de Finlande et de Bulgarie.

Toute cette équipe travaille sous la conduite d’un professionnel, Laurent Cattin, fondateur d’Arbro Service aux Bois. Il a suivi uen formation de muretier ce qui lui permet d’enseigner à son tour avec compétences les finesses et astuces qui permettent de construire un mur de pierres sèches à la fois esthétique efficace et durable.

On peut se demander pourquoi un pays opulent comme la Suisse sollicite l’aide d’étudiants étrangers pour réaliser des projets de ce type. Léa et Laura expliquent: «le but premier du SCI est de réaliser des échanges culturels et de promouvoir la paix.»

En fait, le premiers bénéficiaires de ces camps, ce sont les volontaires eux-mêmes. Ils côtoient et font équipe avec d’autres volontaires venus de pays lointains et culturellement très différents. Ces communautés unies autour d’un même projet favorisent les échanges et promeuvent le respect de l’autre. Outre le boulot, les repas sont pris en commun et durant les soirées des animations ont lieu.

Mardi, Simon le Belge avait plus de travail que ses collègues. Pendant les pauses, il s’isolait et préparait activement sa causerie du soir parce que c’était son tour de présenter son pays et la façon dont on y vit aux autres volontaires.

Le Service civil international a été fondé en Suisse en 1920 par Pierre Ceresole un ingénieur pacifiste et objecteur né à Lausanne. Le premier chantier mis sur pied par le SCI l’a été à Verdun, la ville martyre qui venait d’être anéantie par la première guerre mondiale.

Depuis, l’organisation s’est internationalisée et est active au travers de 40 branches dans le monde et 90 pays.

Les volontaires paient eux-mêmes leurs transports. Sur place ils participent encore à quelques menus frais mais ils sont logés et nourris. Les intéressés trouverotn d’utiles renseignements sur le site www.scich.org

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