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Bienne

Nathalie Baye en invitée d’honneur pour illuminer le FFFH

L’actrice française multi-césarisée participera, avec près d’une vingtaine de réalisateurs et acteurs, à la 17e édition du Festival du film français d’Helvétie, organisée la semaine prochaine.

L’actrice Nathalie Baye (à gauche), césarisée à quatre reprises, honorera de sa présence la 17e édition du FFFH la semaine prochaine. LDD
Julie Gaudio
 
«Aussi importante que Catherine Deneuve, elle est considérée comme l’une des plus grandes dames du cinéma français!» a lancé Christian Kellenberger, pour introduire l’invitée prestigieuse de la 17e édition du Festival du film français d’Helvétie (FFFH). «Avec quatre César pour plus de 90 films tournés, notamment par des grands réalisateurs comme Maurice Pialat ou Claude Sautet, Nathalie Baye nous fait l’immense honneur de venir à Bienne la semaine prochaine», s’est réjoui le co-fondateur et directeur du FFFH. 
 
L’actrice française foulera ainsi le tapis que lui déroulera le festival biennois, pour présenter le film «Haute couture», réalisé par Sylvie Ohayon. «Jeune réalisatrice, celle-ci s’est d’abord fait connaître par ses romans, notamment ‹Papa was not a Rolling Stone›, qu’elle a ensuite adapté en film», a détaillé Christian Kellenberger. «Dans ‹Haute couture›, Nathalie Baye joue aux côtés de Lyna Khoudri, venue à Bienne lors d’une précédente édition», a-t-il tenu à souligner, pas peu fier. 
 
Entre passion et pass
 
Avec une telle invitée, la 17e édition du FFFH, prévue du 15 au 19 septembre, s’annonce ainsi sous d’excellents auspices, démontrant que le succès de la manifestation biennoise ne faiblit pas. Le Covid-19 ternit cependant une nouvelle fois le ciel lumineux du festival, mais pas suffisamment pour freiner les ardeurs de ses organisateurs. Partagé entre «passion et pass (sanitaire)», Christian Kellenberger a dévoilé mardi le programme des cinq jours de festival, en compagnie de la co-fondatrice et vice-directrice du FFFH, Charlotte Mansini. «Nous attendons les dernières mesures sanitaires du Conseil fédéral, qui doit s’exprimer mercredi. Il pourrait décider de rendre obligatoire le pass sanitaire dans les salles de cinéma», a estimé le directeur du FFFH.
 
En attendant, toute l’équipe du festival a imaginé une édition 2021 semblable à celle de 2020, avec l’ouverture d’une quatrième salle et des podiums retransmis simultanément. Au total, 49 films seront présentés durant les cinq jours de festival– contre 42 l’an passé –, dont 28 exclusivités.
 
Documentaire intime
 
Outre Nathalie Baye, les cinéphiles pourront rencontrer le réalisateur Stéphane Brizé, qui ouvrira la 17e édition mercredi 15 septembre avec son drame «Un autre monde», après sa projection, «en première mondiale», cette semaine à la Mostra de Venise. «Pour moi, il s’agit du film le plus puissant de Stéphane Brizé, et nous sommes ravis qu’il ait tenu à revenir à Bienne pour la sixième fois», s’est félicité Christian Kellenberger.
 
Pour la soirée d’ouverture du jeudi, les organisateurs ont opté pour «On est fait pour s’entendre», joué et réalisé par Pascal Elbé.Celui-ci sera sur le podium du Rex 1 pour une discussion avec le public à l’issue de la projection, retransmise en direct au Lido 1. «Nous avons choisi une comédie accessible, et touchante, car Pascal Elbé s’est inspiré de sa propre histoire», a précisé Christian Kellenberger. 
 
Lors des autres journées du festival, les cinéastes Catherine Corsini, Marie-Castille Mention-Schaar, Bernard Campan, Laurent Geslin et Julien Rappeneau, ainsi que les acteurs et actrices Alexandre Jollien, Ilan Debrabant et Jonas Ben Ahmed honoreront Bienne de leur présence. Retenue par des soucis familiaux, Charlotte Gainsbourg devrait toutefois faire une apparition par visioconférence, à l’issue de la projection de son film documentaire personnel «Jane par Charlotte». 
 
Le FFFH reprend la route
 
Pour la deuxième année de suite, le Covid-19 a eu raison du Festival Offf, prévu en parallèle du FFFH. «Nous avions bouclé un programme alléchant, donc nous espérons pouvoir le reporter intégralement en 2022», a glissé le directeur du festival biennois. Si ce projet n’a pas marché, celui du FFFHau bord de l’eau, lancé le 2 septembre pour la première fois, rencontre un franc succès. «Le restaurant Le Strämpu, avec qui nous collaborons, nous a affirmé que les places étaient toutes réservées chaque soir», a souri Christian Kellenberger.
 
Enfin, après des débuts prometteurs en 2020, le FFFH itinérant reprend la route cette année. Du 21 octobre au 12 novembre, des séances du film «Aline», de Valérie Lemercier, seront planifiées dans sept villes germanophones du canton de Berne. «Les quelques séances organisées l’an dernier avant la fermeture des salles nous ont prouvé que les Alémaniques nous accueillent les bras grands ouverts. Nous sommes donc ravis et confiants pour la suite», a conclu en souriant Christian Kellenberger.
 
Un peu de tous les genres pour représenter la diversité du cinéma francophone
 
Sous l’égide de Nathalie Baye, «l’une des plus grandes dames du cinéma français», la 17e édition du Festival du film français d’Helvétie s’approche un peu plus de la parité, en présentant de nombreux films réalisés par des femmes, telles Emmanuelle Bercot, Charlotte Gainsbourg, Hafsia Herzi, Valérie Lemercier, Noémie Merlant, Rachel Lang, Céline Sciamma et Julia Ducournau, Palme d’or à Cannes cette année. Pour les podiums, cinq femmes feront le déplacement.
 
L’édition 2021 s’ouvrira toutefois avec deux réalisateurs, puisque Stéphane Brizé viendra défendre «Un autre monde» mercredi 15 septembre, à l’occasion de la pré-ouverture. Dans ce drame, Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain interprètent les rôles-titres. Le lendemain, pour la soirée d’ouverture, ce sera au tour de l’acteur et réalisateur Pascal Elbé de venir présenter une œuvre très personnelle, «On est fait pour s’entendre», dans lequel il joue face à Sandrine Kiberlain.
 
Vendredi 17 septembre
 
A l’occasion de la journée bleue, deux podiums sont organisés en soirée. Le premier, au Rex 1, accueillera Nathalie Baye et Sylvie Ohayon pour le film «Haute couture», qui raconte les dessous d’un atelier de la Maison Dior. Une histoire de transmission d’un savoir-faire rare et précieux. 
 
Pour le deuxième podium, la réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar sera accompagnée de Jonas Ben Ahmed, «premier acteur transgenre du cinéma français», sur la scène du Lido 1. Ceux-ci viendront défendre le long-métrage «A Good man», dans lequel «Jonas Ben Ahmed, remarqué dans la série ‹Plus belle la vie›, joue pour la première fois le rôle d’un homme, et non d’un transgenre», a précisé Christian Kellenberger. Labellisé Cannes 2020 et reporté d’un an à cause du Covid, «le film traite de la question transgenre du point de vue féminin, et il tombe au beau milieu d’une actualité brûlante, puisque la Suisse doit voter le 26 septembre sur le mariage pour toutes et tous», a souligné le directeur du FFFH. 
 
Samedi 18 septembre
 
La journée blanche commence tôt, avec, dès 9h30, la projection de «Le Traducteur», coproduit par Francine Lusser, qui sera sur la scène du Lido 1 pour venir discuter de ce drame/thriller tournant autour d’une erreur de traduction. 
 
L’après-midi sera orientée plus familiale, avec la venue au Rex 1 du réalisateur Julien Rappeneau et du jeune acteur Ilan Debrabant, qui interprète le Petit Nicolas dans «Le trésor du Petit Nicolas». 
 
Si tout va bien, Charlotte Gainsbourg sera présente en visioconférence le soir, pour raconter les dessous de son documentaire très personnel réalisé sur sa mère Jane Birkin. «Elle filme sa maman avec beaucoup d’amour, de délicatesse et de pudeur, pour un rendu très émotionnel», a confié Christian Kellenberger. 
 
Enfin, le philosophe et auteur suisse Alexandre Jollien, ainsi que le cinéaste Bernard Campan, viendront discuter de «Presque» (photo), une comédie dramatique tournée principalement à Lausanne. «Nous avons une véritable chance d’accueillir Bernard Campan, car il joue actuellement au théâtre à Paris et fait un rapide aller-retour pour venir nous présenter son film», s’est réjoui Christian Kellenberger. «Personnellement, je l’adore, car j’ai grandi avec lui en regardant ‹Les Inconnus›», a-t-il confié en souriant. 
 
Dimanche 19 septembre
 
En ce dernier jour de festival, il ne sera pas nécessaire de se lever trop tôt pour apercevoir le «Lynx» de Laurent Geslin, au Rex 1. Le réalisateur a suivi, durant plusieurs semaines, un couple de lynx dans les forêts jurassiennes. Il en résulte «un documentaire animalier à la démarche originale», selon les dires du directeur du FFFH.
 
Pour le dernier podium, la réalisatrice Catherine Corsini viendra présenter sa comédie dramatique «La fracture», qui dresse le portrait d’une France confrontée à un manque de personnel hospitalier ou à la crise des gilets jaunes.«Un regard amusant, mais très sérieux, sur la France d’aujourd’hui, avec Marina Foïs, Valeria Bruni Tedeschi et Pio Marmaï», a résumé Christian Kellenberger. 
 
Programme complet sur le site fffh.ch

 

Mots clés: Bienne, FFFH, Cinéma, Festival

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