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Parti libéral-radical

«Nous devons absolument faire mieux»

Le succès du PLR au niveau suisse ne se reflète pas à l’échelle du canton, où la formation n’est pas parvenue à conquérir un troisième siège au Conseil national

Avec 21 522 voix obtenues, le libéral-radical Pierre-Yves Grivel est le Romand de Bienne le plus plébiscité du canton. Matthias Käser

Didier Nieto

Avec trois sièges gagnés au Conseil national, le Parti libéral-radical (PLR) fait partie des vainqueurs de dimanche. La formation bourgeoise a rassemblé 16,4% des voix, son meilleur score depuis 2003. Ce succès à l’échelle suisse ne se reflète pas dans le canton de Berne, où le parti reste très en dessous de la moyenne nationale avec 9,3% des votes (+0,7% par rapport à 2011).

Un écart principalement dû à une «question de tradition cantonale», analyse Pierre-Yves Grivel, président du PLR bernois et candidat malheureux à la Chambre basse. «Berne reste un canton agrarien. Les communes rurales sont attachées à l’UDC tandis que les centres urbains votent à gauche.» A Bienne, le PLR a obtenu 9,4% des voix, contre 8,8% il y a quatre ans.

Pas raté le coche

Le PLR bernois a conservé ses deux sièges, mais n’est pas parvenu à en conquérir un troisième,  son objectif affiché avant les élections. «Je suis déçu. Nous avons gagné des voix dans plusieurs communes, mais pas suffisamment pour occuper une troisième place», regrette Pierre-Yves Grivel.

Le Biennois préfère cependant rester optimiste. «En 2011, nous avions perdu deux de nos quatre fauteuils. Nous sommes un parti en reconstruction et les signaux sont encourageants. Mais il est clair que nous devons absolument faire mieux dès les élections cantonales en 2018.»

Le député au Grand Conseil estime pourtant que son parti n’a pas raté le coche sur les thèmes politiques. «La campagne s’est jouée sur fond de crise des réfugiés, ce qui a profité à l’UDC. Le PLR a proposé des solutions avec l’ouverture de centres d’accueil. Mais cela a eu moins d’impact que de simplement demander de fermer les frontières.» Les sujets de prédilection de son parti – franc fort, santé des PME, emplois – ont selon lui occupé le terrain trop tôt dans l’année pour jouer un rôle déterminant lors des élections.

Premier Romand de Bienne

Le bilan personnel de Pierre-Yves Grivel est plus réjouissant. Avec 21522 voix obtenues, il est le francophone de Bienne le plus plébiscité du canton. La socialiste alémanique Dana Augsburger-Brom est la seule candidate de la cité seelandaise à avoir fait mieux avec 23 148 voix (voir ci-contre). «J’ai une certaine notoriété. Et je suis connu et apprécié pour toujours chercher le dialogue. Je sais que des personnes qui ne votent généralement pas pour le PLR m’ont accordé leur voix», avance-t-il.

Mais les francophones de Berne restent d’après lui désavantagés pour décrocher un siège à l’échelon national. «Même en étant président de parti, cela ne suffit pas. Le seul moyen d’y parvenir est d’être appuyé par le grand parti et d’avoir son nom cumulé.»

Pierre-Yves Grivel se réjouit donc de l’élection de Manfred Bühler (UDC) au Conseil national. «Il est essentiel que quelqu’un représente la Berne francophone sous la Coupole fédérale, peu importe son parti», conclut-il.

Le podium à Bienne

32% Le Parti socialiste reste la première formation politique à Bienne. Avec ses quatre listes (hommes, femmes, francophones, jeunes), le PS fait mieux qu’en 2011 (30,2%).

22% L’UDC/Jeunes UDC conforte sa deuxième place au classement. Il y a quatre ans, le parti agrarien avait rassemblé 19,9% des électeurs.

14% En difficulté à l’échelle nationale, les Verts se sont maintenus à Bienne. Le parti écologiste réalise un score très légèrement inférieur à celui des élections précédentes (14,2%).
 
36,9% Le taux de participation dans la ville de Bienne. C’est encore moins qu’en 2011 (39%). Il s’élève à 49,1% sur l’ensemble du canton et à 48,4% à l’échelle nationale.

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