Nouvelle cantine pour le CSP

Par Vincent Nicolet

Tout juste publié, le rapport annuel du CSP Berne-Jura met en évidence la forte augmentation du nombre de dossiers venant du Jura bernois. En 2018, ses services de consultation ont traité 263 demandes, contre 203 en 2017, faisant de cette région celle d’où provient la majorité des sollicitations. En parallèle à cette hausse, les demandes d’aide des résidents biennois et jurassiens ont, elles, légèrement diminué.

Pour Gabriel Tanner, membre de la direction du CSP, cette augmentation est due à un effet de rattrapage. «Suite à l’année 2017, où le CSP Berne-Jura a eu de la difficulté à remplacer du personnel très spécialisé, l’année 2018 s’est déroulée d’une manière plus conforme aux prévisions. Nous avons ainsi pu davantage répondre aux demandes et réduire la liste d’attente.» Les choses se remettent en place, donc, après une année 2017 particulière. Au total, les services familiaux, juridiques et sociaux du Centre social protestant ont fourni presque 2000 heures de consultation sur l’année, soit 7,3% de plus qu’en 2017. Six personnes salariées y sont dédiées. Les heures de consultation comprennent aussi bien les discussions en face-à-face que les entretiens téléphoniques.

Le CSP s’étend à Bienne

Une nouveauté cette année est la reprise par le CSP de la gestion du restaurant d’entreprise Bel étage, à Bienne. Avec à la clé des places de réinsertion supplémentaires, le Centre social protestant étend ainsi ses activités dans le secteur professionnel de la gastronomie, après l’ouverture en 2017 d’une cantine sur le site de Regenove de Tramelan. Cette extension suit le mandat de prestations imposé par la capitale seelandaise, qui est passé de 22 à 35 places annuelles. Ces postes sont destinées aux personnes placées dans les programmes d’occupation et d’insertion dans le cadre de l’aide sociale. «Cette reprise a aussi nécessité l’engagement d’une personne à 100% pour l’encadrement des participants en cuisine», précise Gabriel Tanner. Juste au-dessus des locaux biennois du CSP Berne-Jura, le Bel étage est ouvert tous les jours de 8h45 à 13h30 et sert une soixantaine de repas journaliers. Contrairement au site de Tramelan, il est principalement dédié au personnel du groupe Gassmann présent dans le bâtiment.

Pour suivre les besoins de l’économie régionale, particulièrement horlogère, le CSP a également décidé de déménager son secteur dextérité de Tramelan à Bienne, dans des locaux lui offrant une capacité d’accueil plus importante.

Ecart hommes femmes

Toujours dans le domaine de l’intégration sur le marché du travail, le CSP propose un soutien sous forme de suivi et d’aide aux démarches de candidature. Si ses bénéficiaires âgés entre 20 et 60 ans sont égalitairement représentés, les femmes restent beaucoup plus nombreuses que les hommes à solliciter ce service. Elles composent aujourd’hui les deux tiers des personnes participant au «coaching». «Nous n’avons pas d’explication concrète pour cet écart», commente Gabriel Tanner. «Mais depuis que le CSP Berne-Jura a ouvert cette prestation, en janvier 2016, davantage de femmes participent à ce programme de marché du travail que d’hommes». Le mandat du CSP Berne-Jura pour cette mesure a été renouvelé pour les années 2019-2020 par le canton de Berne.

Côté comptes, le CSP boucle son exercice dans les chiffres habituels. Seules les charges salariales ont été largement supérieures à celles de 2017, avec une charge supérieure de plus de 120000 fr. En cause notamment, une réduction importante de la provision pour les heures supplémentaires et les vacances.