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Chiètres

Nouvelle fleur à l’édifice des papillons

Hier a été posé le premier jalon du bâtiment Canopea, qui permettra au Papiliorama de déployer pleinement ses ailes et développer de nouvelles expositions consacrées à la biodiversité.

En sa qualité de président du comité de patronage «Papiliorama 2030+» et de l‘association ProPapiliorama, Hans Stöckli a planté «la plus belle fleur» du futur bâtiment Canopea. Yann Staffelbach

Par Maeva Pleines

Pour arriver au futur site du bâtiment Canopea, l’ambiance se fait déjà exotique. Les journalistes ont pu dire bonjour à un paresseux endormi dans la zone Nocturama du Papiliorama, avant d’arriver sur un terrain encore vague, qui abritera bientôt un nouvel édifice consacré à la biodiversité. «Nous attendons encore l’invité d’honneur: Hans Stöckli, qui est retenu au Palais fédéral pour une affaire importante», s’est excusé le directeur de la maison des papillons de Chiètres, Caspar Bijleveld. C’est en effet le conseiller aux Etats du canton de Berne, également président du comité de patronage «Papiliorama 2030+» et de l‘association de soutien ProPapiliorama, qui devait poser la première pierre à l’édifice. Ou plutôt la première fleur, car avec un bon quart d’heure de retard, le Biennois a finalement pu déposer une majestueuse orchidée blanche sur l’arbre symbolique qui annonçait la future exposition prévue dans Canopea.

Ce secteur abritera, en effet, des jardins suspendus évoquant les paysages de canopée. «Des arbres immenses seront ornés de plantes, botaniquement triées par continents. Des oiseaux chanteurs d’Asie amèneront de la vie à la promenade. Des volatiles largement en danger, malheureusement, mais ce qui signifie que nous participerons au programme de protection de ces spécimens», a décrit le propriétaire des lieux.

Ce n’est toutefois pas tout. La zone accueillera également une nouvelle exposition d’amphibiens représentants des tropiques. Présentant leur cycle de vie, celle-ci informera également sur les nombreuses espèces menacées d’extinction. «Car l’importance de préserver la faune et la flore est plus actuelle que jamais. Il est, à mes yeux, essentiel que nos visiteurs comprennent non seulement la fragilité du monde naturel, mais aussi qu’ils en ressentent toute la beauté et la poésie», a souligné Caspar Bijleveld.

Celui-ci est resté néanmoins vague quant aux horizons temporels de cette construction. «Nous espérons préparer les fondations cette année et nous visons une ouverture en 2023, mais il demeure quelques incertitudes à cause des difficultés actuelles à importer les matières premières, à cause de la pandémie.» Il a malgré tout tenu à rappeler le positif: «Même si le Papiliorama a eu peur en 2020, il a finalement bien traversé l’année, grâce à de nombreux soutiens. Actuellement, nous accueillons entre 1500 et 2000 visiteurs chaque jour. Ils attendent parfois jusqu’à deux heures pour entrer, une fidélité qui nous réchauffe le cœur», s’est-il réjoui.

Le bâtiment Canopea représente ainsi le symbole d’une crise surmontée et d’un regard vers l’avenir. Cette première étape fait partie d’un plus large projet, comprenant plusieurs améliorations des infrastructures de la Fondation. Ce «Projet Papiliorama 2030+» est devisé à 14 millions de francs. «Il représente la plus grande étape de développement de l’histoire de l’institution», a appuyé Hans Stöckli. Ces investissements sont notamment rendus possibles grâce à l’association de soutien ProPapiliorama, et de nombreux mécènes.

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