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Bienne

Onze ans de travaux pour une "nouvelle" vieille ville

Les autorités ont fêté hier la fin des travaux à la rue Basse et la rue des Maréchaux. Une cérémonie qui marque aussi l’aboutissement du réaménagement du vieux bourg, entamé en 2007.

Image: Ville de Bienne

Par Didier Nieto

C’est fini. Après 11ans de labeur, le réaménagement de la vieille ville est arrivé à son terme. «Et ça en valait la peine: le résultat est magnifique», se réjouit Barbara Schwickert, directrice des Travaux publics, de l’énergie et de l’environnement. Hier soir, les autorités ont fêté – en compagnie des habitants du quartier – la fin des travaux en inaugurant officiellement la rue Basse et la rue des Maréchaux, dont le repavage vient d’être achevé.
Ce chantier, qui avait débuté en mars, était la dernière phase du vaste projet de réaménagement lancé en 2007. «A l’époque, nous avions profité de la nécessité de remplacer les canalisations pour réfléchir à la manière d’améliorer la surface», raconte Barbara Schwickert.

«Une dizaine de millions»
Les travaux, qui se sont déroulés par étapes, ont concerné, dans l’ordre, la rue Haute, la ruelle du Haut, le Ring, puis finalement la rue Basse et la rue des Maréchaux. Ils ont principalement consisté à niveler les trottoirs et les marches d’escalier. «Nous avons aussi mis en valeur la vieille ville en aménageant des places et des zones de rencontres, comme devant le restaurant St-Gervais et à la rue de l’Eglise», complète la conseillère municipale. «Aujourd’hui, la vieille ville a changé, mais elle a conservé son caractère unique.»
Selon l’élue, les coûts totaux du réaménagement s’élèvent à «une dizaine de millions de francs». Etant donné son ampleur et sa durée, le chantier n’a bien sûr pas échappé à quelques difficultés. «En raison de l’étroitesse des lieux, de tels travaux sont toujours compliqués», relève Barbara Schwickert.
Mais aux yeux de la politicienne écologiste, l’écueil le plus marquant reste la polémique touchant le réaménagement de la place du Ring. Le projet porté à l’époque par Hubert Klopfenstein, l’ancien directeur des Travaux publics, avait été combattu par les habitants et les commerçants, qui s’opposaient à la création d’un escalier aux abords du Temple allemand. La contestation, matérialisée par une pétition munie de plus de 1000 signatures, avait finalement poussé les autorités à revoir leur plan et à renoncer à ces quelques marches. «Une bonne chose», estime Barbara Schwickert. «Avec cet escalier, la place aurait été coupée en deux.»

Commerçants satisfaits
D’une manière générale, la Ville est parvenue à s’éviter la grogne de la population en l’impliquant dans le projet. Avant de s’attaquer à l’ultime étape du réaménagement, le Conseil municipal a notamment invité des commerçants, des propriétaires et des représentants du quartier à collaborer à l’élaboration d’une Stratégie de valorisation de la vieille ville. Ce document d’une quarantaine de pages a ensuite été discuté lors de débats publics et d’ateliers participatifs. «Il en est par exemple ressorti que le trafic ne serait pas interdit à la rue des Maréchaux et à la rue Basse, car cela aurait posé des problèmes aux commerçants pour leurs livraisons», détaille Barbara Schwickert. Sur ces tronçons, la circulation est désormais limitée à 20km/h et les piétons y ont la priorité sur les voitures. Dans un fascicule réalisé par les autorités et qui sera distribué aux habitants du vieux bourg, plusieurs commerçants se disent d’ailleurs satisfaits du résultat des travaux et de leur déroulement.

Quartier dynamique
Mais si certaines pistes évoquées dans la stratégie ont abouti – comme l’organisation des First Friday –, d’autres sont encore en attente. «Il faut encore renforcer la signalisation, afin de mieux indiquer la direction de la vieille ville, notamment depuis la gare», note Barbara Schwickert. L’accès au vieux bourg, coupé du reste de l’agglomération par la rue du Canal, est un autre point à améliorer. «Oui, nous allons nous pencher sur cette question dans les années à venir, en tenant compte de l’évolution du trafic à cet endroit.» 
Si l’élue reconnaît qu’il y a encore du travail, elle souligne aussi le dynamisme qui règne en vieille ville et l’énergie qui s’en dégage. «Et je pense que le réaménagement urbain a incité les commerçants et les privés à faire preuve d’initiatives.»

Mots clés: Bienne, Vieille ville

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