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Tavannes

Où Christophe Meyer (re)devient Fou

Les fermes, ça va pour l’été. Mais à l’automne, il lui faut du sauvage et du moins bio, au Christophe. Comme Fou! A voir au Royal.

Le trio loco de Fou promet de mettre le Royal à feu et à sang. ldd

Par Pierre-Alain Brenzikofer

Passer d’un répertoire franchement rural à un autre totalement rock, voire punkoïde, il n’y a que Christophe Meyer pour réussir pareil exploit. Après de longues années sans nouvelles de Fou, le précité se rappelle au bon souvenir des fans de ce groupe qui avait cartonné bien au-delà des frontières nationales. Meilleur moyen d’y parvenir? Un nouveau disque, disponible lors des concerts, en vinyle comme en CD, que le diablotin d’Asuel a décidé de baptiser «Vieux!»
 

Chicago blues
Enregistrée en un temps record à Chicago dans l’antre de Steve Albini, producteur, entre autres, de Nirvana, cette nouvelle galette évoque davantage la brutalité pure des Ramones que la daube, plus poussive que progressive, d’un Yes en fin de carrière. De quoi nous rassurer: l’homme ne s’est ni assagi ni calmé. Vendredi soir (coup d’envoi à 21h), il sera toujours aussi Fou sur la scène du Royal, à Tavannes.

Diego, libre sur ses fûts
Pour accompagner le gratteur-hurleur, Tiffany Meyer, la petite-cousine qui l’a épaulé durant la tournée des métairies assure à la batterie. Sauf à Tavannes, où notre Fou pourra compter exceptionnellement sur Diego Rapacchietti, le célèbre batteur qui était de l’aventure de Chicago en compagnie du troisième larron, le bassiste Sébastien Bandelier. Comme qui dirait, ça va cogner.
«Ce retour aux sources, dans un registre davantage énergie brute qu’à nos débuts, tenait résolument du besoin viscéral, nous avait confié Christophe Meyer en juillet dernier. Et remonter sur scène avec Fou, c’est comme une thérapie. Un réel besoin, en tout cas.»
Avec un répertoire puisé dans les anciens albums comme dans le dernier, sûr que ce trio loco fera saigner quelques paires d’oreilles. D’âne ou non.

En première partie, le Royal accueillera un monument de la scène ajoulote en la personne de Jean-Yves Rouillon, un gars qui ne compte plus ses projets musicaux. Les habitués du défunt Rock Challenge du Glatz, à Tramelan, se souviennent de l’avoir applaudi dans deux formations différentes, Los Bedjelloù et Miscellaneous. Mais l’homme s’est également frotté à Silver Dust et il accompagne toujours Sim’s. Bon, comme il n’aime pas forcément la solitude, ce gratteur-chanteur s’est constitué un nouveau groupe, Kill the Jayer. C’est ce gang-là qu’on pourra applaudir vendredi soir.

La guitare et la voix
Style? Ceux qui le connaissent soutiennent que les compositions du gars Rouillon sont portées par sa voix rocailleuse, particulièrement identifiable, et son jeu de guitare plutôt classe, issu du blues rock, mais ouvrant sur des colorations diverses, parfois vrombissantes, parfois douces.  Comme quoi, le rock sera véritablement dans tous ses états, vendredi soir, au Royal.

Réservations: www.leroyal.ch ou au 032 481 26 27.

Mots clés: Royal, concert, Rock, Fou, Meyer

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