Perspectives réjouissantes après une année exigeante

Malgré la crise sanitaire qui a impacté ses secteurs de manière différenciée, le CIP enregistre un résultat 2020 positif avec un excédent de presque 91 000 fr.

Une nouvelle clientèle a fréquenté l’hôtel du CIP l’été dernier. Le taux d’occupation des chambres a atteint 43,6% contre 36,5% en 2019. LDD

Par Marisol Hofmann

Après une année 2019 record, le CIP avait projeté l’année 2020 avec de grandes ambitions, qui ont rapidement été balayées par l’évolution rapide et inattendue du Covid-19. L’établissement a été contraint d’annoncer l’ensemble du personnel de l’institution partiellement en RHT, dès la mi-mars. Si ses activités n’ont pas cessé pour autant, l’impact de la crise sanitaire n’a pas été le même selon les secteurs.
C’est le département HRS (hôtel-restaurant-séminaires) qui a été le plus fortement touché, non seulement durant le semi-confinement, mais également durant les périodes d’ouverture avec les restrictions en vigueur. Le nombre de participants aux séminaires a fortement diminué, ce qui a eu une répercussion sur la restauration, principalement durant le service de midi. Même constat au niveau des banquets et autres manifestations, qui étaient pratiquement inexistants.
Le restaurant le Galileo a connu un meilleur sort. Malgré le semi-confinement ainsi que des périodes d’ouvertures restreintes, il a connu une augmentation de fréquentation de 41% par rapport à l’année précédente. Les nombreux forfaits loisirs comprenant la demi-pension, ainsi que l’exception permettant de restaurer les clients de l’hôtel durant le semi-confinement ont, entre autres, permis ce résultat.
Autre constat réjouissant du rapport annuel: l’hôtel a montré un taux d’occupation étonnamment bon pour les mois de juillet et août de 43,6% contre 36,5% l’année précédente. «Nous avons eu plus de touristes que d’habitude», se réjouit Didier Juillerat, directeur du CIP. Et de préciser: «Nous avons accueilli beaucoup de familles, de couples, de motards, de cyclistes ou de randonneurs, dont une grande partie provenait de Suisse allemande et découvrait la région pour la première fois.» En d’autres termes, une potentielle clientèle de demain. Selon le directeur, les différents forfaits ainsi que la participation du CIPà la promotion de Suisse Tourisme avec le journal COOP ont contribué à ce succès. «Nous avons également bénéficié du fait que beaucoup d’hôtels n’avaient pas encore rouvert dans la région», ajoute-t-il. L’année 2021 semble d’ailleurs poursuivre sur la même, voire une meilleure lancée. «Le taux d’occupation prévu pour cet été dépasse les 50%. Selon les semaines, nous sommes quasiment au complet», indique Didier Juillerat.

Un accélérateur de projet
Le secteur de la formation a également été passablement secoué et des adaptations ont été nécessaires afin de pouvoir continuer de proposer des formations de qualité aux professionnels de la région.
Le maintien de l’enseignement en présentiel pour le secondaire II a ainsi permis de poursuivre les formations en horlogerie pour adultes menant aux AFP et CFC, évitant ainsi aux participants de lourdes conséquences sur leur parcours professionnel et d’apprentissage.
Si le Covid-19 a impliqué un énorme travail logistique, il aura tout de même eu l’avantage d’agir comme un accélérateur particulièrement puissant pour l’avancée du projet de plateforme numérique de formation, entamé en 2018. «La pandémie a popularisé le ‹blended learning› (réd: mode d’apprentissage mixte). Il nous a permis de nous rendre compte de la nécessité de se retrouver en présentiel mais également que certaines tâches peuvent se faire à la maison de manière efficace», analyse le directeur du CIP.
En ajoutant à ces éléments positifs le fait que les subventions cantonales n’ont pas été réduites malgré les prestations diminuées du CIP, l’institution a pu boucler l’année 2020 avec un excédent de presque 91 000 fr. Dans le cadre des discussions pour le renouvellement du contrat de prestations entre le CIP et la Direction de l’instruction et de la culture du canton de Berne, il a été convenu que ce bénéfice pouvait être investi dans le développement de nouveaux produits, notamment la mise en place de la plateforme susmentionnée ou encore la nouvelle entité de conseil aux entreprises dans le domaine de la formation (Tiilt).
Didier Juillerat n’en dira toutefois pas plus sur ces nouveaux produits et les nouvelles orientations du CIP qui seront prochainement présentées dans le cadre de son 30e anniversaire.