«Plusieurs aspects à améliorer»

Didier Nieto

Le comité Publilac continue de suivre le développement du quartier Agglolac. Dans le cadre de la procédure de participation en cours, il a pris position sur le projet Citélac. «Nous sommes globalement satisfaits, mais il y a plusieurs aspects que nous aimerions améliorer», explique Max Wiher, président du comité. Publilac se bat depuis 2012 pour le maintien d’une surface verte publique au bord du lac.

L’initiative populaire qu’il avait lancée dans ce but avait récolté près de 3700paraphes avant d’être invalidée par la préfecture de Bienne. «Les exigences des signataires restent valables. Nous voulons toujours faire entendre leur voix», souligne Max Wiher.

Dans un courrier adressé aux autorités nidowiennes, le comité a dressé une liste de sept points jugés problématiques. «Ce sont toujours les mêmes, il n’y a rien de nouveau», précise le président.

Espace vert trop petit

Publilac critique notamment la taille de la zone de détente verte publique qui sépare le lac de la première rangée d’habitations. «Selon les plans, elle mesure 150mètres de large. Mais elle prend en compte la surface de la plage de Bienne, qui n’est pas libre d’accès. En réalité, la zone de détente pour le public ne fera qu’une vingtaine de mètres. C’est trop peu», regrette Max Wiher. Le comité réclame un terrain large d’une centaine de mètres au minimum.

La rambarde qui le sépare de la plage doit en outre être mobile, afin de permettre facilement à certaines manifestations – comme la Foire de Bienne par exemple – d’occuper l’intégralité de la surface.

Autre remarque: la hauteur des bâtiments qui feront face au lac. Selon le projet, ils pourraient atteindre neuf étages. Trop haut, estime le comité, qui redoute que la lignée d’immeubles forme «un mur» le long de la zone de détente. «Ils ne devraient pas être plus hauts que trois étages, ce qui permettra aussi aux habitations situées derrière d’avoir vue sur le lac», indique Max Wiher. Cette revendication ne concerne pas les bâtiments qui bordent la rue Dr. Schneider. «Ils peuvent être plus hauts pour constituer une séparation claire entre la route et la zone d’habitation», note le comité.

«Pas d’ultimatum»

Citélac prévoit de supprimer l’escalier en béton qui permet d’accéder au lac à côté de la Plage de Bienne. «Cela ne fait aucun sens.

Ces escaliers ont été installés il y a seulement une dizaine d’années et ils ont coûté beaucoup d’argent», critique Max Wiher, qui espère que les remarques de Publilac seront prises en compte. «Nous ne posons cependant aucun ultimatum et nous sommes ouverts au compromis. Nous déciderons seulement lorsque le projet sera finalisé si nous le soutenons ou non.»

La population ne sera pas appelée à se prononcer directement sur Citélac. Mais les Nidowiens devront se prononcer sur des changements de réglementation pour autoriser la construction des immeubles. Quant aux Biennois, ils voteront sur la vente du terrain à l’investisseur Mobimo.

70 prises de position

Depuis l’ouverture de la procédure de participation, les autorités biennoises et nidowiennes ont reçu une septantaine prises de positions.

Celles-ci n’ont pas encore été dépouillées. Elles feront l’objet d’un rapport public à l’issue de la procédure, le 27 novembre. «Les échanges que nous avons eus jusqu’alors avec les gens nous permettent de penser que la planification Agglolac bénéficie du soutien d’une part importante de la population», affirme Florence Schmoll, urbaniste de la Ville de Bienne.

Dans son courrier, Publilac ne relève d’ailleurs pas uniquement les points négatifs du projet. Il souligne aussi les aspects positifs, comme le positionnement des rangées d’habitations, la maison-tour qui fera office de point de repère du quartier ou le prolongement du port de petite batellerie à l’intérieur des terres.