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Moutier

Pour travailler ses biscotos gratuitement et au grand air

Une habitante de Grandval de 29 ans souhaiterait que la ville se dote d’une place de musculation urbaine

Pour un parc de street workout, seuls l’aménagement du sol et l’installation de barres sont nécessaires. DR

Dan Steiner

Vous n’avez pas envie de débourser un demi-millier de francs pour vous offrir un abonnement de fitness?Vous préférez façonner vos plaques de chocolat en plein air? Vanessa Philippe, citoyenne de Grandval, pense avoir trouvé ce qu’il vous faut: le street workout.

Sortir et se muscler en ville, sans se rendre en forêt ou en salle de force, une tendance qui commence à faire des émules dans les grandes villes, un peu moins dans les «campagnes». «Les parcours Vita, c’est bien, mais c’est un peu quelque chose de vieillot», estime cette ancienne professeure de karaté et pratiquante de cet art martial durant quinze ans. «Faire de l’exercice gratuitement et dehors, je pense que c’est ça, l’avenir du fitness.»

Le street workout consiste à utiliser plusieurs engins constitués de barres métalliques pour effectuer tractions, squats et autres exercices aux noms tirés de la langue de Shakespeare. En utilisant le seul poids de son corps.

Un investissement raisonnable et bénéficiable aux Prévôtois, selon Vanessa Philippe. DR

Immobilisme critiqué

Créer un parc urbain de musculation à Moutier n’est, pour cette Tramelote d’origine, qu’un projet encore embryonnaire. Pour sonder l’intérêt des Prévôtois, elle a ouvert une page Facebook il y a une dizaine de jours. Plus de 80curieux l’ont déjà «aimée». Parmi eux, on retrouve Le Rauraque, mouvement politique pour la jeunesse de Moutier, ainsi que le club de basketball local.

Si elle n’a encore contacté personne directement, Vanessa Philippe a reçu ces soutiens spontanément. «Je me laisse un mois pour voir si cette initiative peut fonctionner. Pour le moment, les réactions sont toutes positives.»

Quelques commentaires pessimistes sont apparus, mais ils ne visaient pas le projet lui-même. Ils prédisaient plutôt le manque de soutien des autorités que le projet pourrait rencontrer. «Il est vrai que certains jeunes en ont marre de cette ville-usine, cette ville-dortoir qui ne bouge pas assez.»

Militant pour la jeunesse, Le Rauraque pourrait profiter du Conseil de ville d’août pour déposer une motion. «Nous en avons un peu discuté entre nous», indique Marina Zuber, l’une de ses membres. «Nous sommes d’avis que ce projet pourrait être un plus pour la ville et ses habitants.» Sans plus d’informations de la part de la principale intéressée, le parti ne s’avancera pas d’avantage pour l’instant.

Tout reste encore à imaginer et planifier. Matériel et travaux pourraient coûter une vingtaine de milliers de francs, selon Vanessa Philippe. Et l’endroit idéal? Le terrain destiné au basketball, derrière le collège, pourrait bénéficier d’un coup de neuf et accueillir le parc. Tout comme la place de sports. «Les installations pourraient également profiter aux clubs de la ville, comme le Football-Club ou le Hockey-Club. Reste encore à voir où ceux-ci s’entraînent.»

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