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Seul, un élu part en guerre contre la Colonie des cygnes

Reto Gugger (PBD) s’oppose au contrat de prestations qui doit lier la Ville à la Colonie des cygnes jusqu’en 2021. Le dossier sera discuté jeudi soir au Conseil de ville.

Le Conseil municipal veut assurer la survie de la Colonie des cygnes jusqu’en 2021 (photo Christian Kobi)

Christian Kobi

Le Conseil municipal veut offrir davantage de sécurité en termes de planification à la Colonie des cygnes. Il propose de conclure avec la fondation  qui exploite les lieux un contrat de prestations pour les quatre prochaines années, pour un montant total de 324 000 francs. «Cela nous éviterait de trembler chaque année pour notre avenir», souffle Daniel Andres, président de la fondation «Colonie des cygnes».

On se souvient que la colonie avait été proche de fermer ses portes en 2015 lorsque, dans le cadre du plan d’assainissement des finances, il avait été question de supprimer sa subvention annuelle de 81 000 francs. Mais comme pour d’autres institutions, les autorités municipales avaient finalement fait machine arrière après un premier refus du budget dans les urnes. Et le naufrage n’avait pas eu lieu.

«C’est de l’argent gaspillé»
Aujourd’hui, à travers ce premier contrat de prestations, le Municipal veut offrir mieux qu’une subvention annuelle à la Colognie des cygnes. Mais cela ne plaît pas à tout le monde. «C’est de l’argent gaspillé», s’insurge Reto Gugger, qui milite tout bonnement pour la fermeture du lieu. «Les bâtiments sont vieux et en très mauvais état. J’ai peur que cela ne coûte, à terme, des millions de les rénover pour les maintenir aux normes.»

La solution prônée par le conseiller de ville PBD? Un poste d’urgence géré par la Société de protection des animaux, à Orpond, qui serait chargé de recueillir les oiseaux blessés aujourd’hui amenés à la Colonie des cygnes. «Cela serait plus efficace, moins cher et mieux adapté», estime Reto Gugger, qui se dit attristé à chaque fois qu’il passe devant l’établissement. «Voir ces oiseaux enfermés dans une volière, au bord de la route, cela me fait de la peine.»  

Ces critiques, Daniel Andres ne les comprend pas. «Nous effectuons des rénovations chaque année, les bâtiments sont parfaitement aux normes.» Il  précise que le contrat de prestations ne changerait rien au niveau du budget, mais qu’il apporterait davantage de sécurité. «J’espère qu’il passera la rampe au Conseil de ville.»

Cela ne devrait guère poser de problèmes. Reto Gugger le sait: il s’attend à être le seul à s’y opposer.

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