Sortie de l’impasse?

Michael Lehmann, traduction Marcel Gasser

La préfecture a délivré vendredi passé le permis de construire pour les nouveaux vestiaires au Marais-de-Mâche. Les clubs de sport concernés qui s’entraînent et disputent leurs matches au Marais-de-Mâche (les Biel Seelanders (inline hockey), les Bienna Jets (football américain) et le RC Bienne (rugby), qui réclamaient depuis des années le remplacement des conteneurs faisant office de vestiaires, voient peut-être le bout du tunnel.

Le permis général de construction englobe l’abandon des vieux conteneurs, devenus insalubres, et la construction de nouveaux vestiaires et de toilettes publiques. Les moisissures, la saleté et les odeurs de renfermé font que, depuis longtemps, les sportives et les sportifs préfèrent se changer à l’air libre, une situation désagréable surtout pour les juniors, qui se trouvent ainsi livrés aux regards des passants.

Dix ans de patience
En 2010 déjà, les élus biennois avaient approuvé un projet de construction qui prévoyait de nouveaux vestiaires au Marais-de-Mâche. Mais en raison de coûts trop élevés, il avait subi un coup d’arrêt. L’an passé, le Conseil de ville approuvait enfin une variante moins dispendieuse. Mais c’était compter sans les riverains, qui ont fait opposition au projet.

Auparavant, ils s’étaient plaints plusieurs fois auprès de la Ville, estimant que ces installations sportives n’étaient pas conçues pour une utilisation massive et qu’elles étaient surexploitées. Ils souffraient notamment des nuisances sonores. Avec l’arrivée de nouveaux vestiaires, ils craignent aujourd’hui que les clubs s’entraînent encore plus au Marais-de-Mâche, provoquant davantage de désagréments.

La préfecture de Bienne a d’ores et déjà rejeté le recours des riverains concernant l’utilisation excessive des installations, obligeant ceux-ci à porter l’affaire devant la Direction de la justice du canton de Berne. A l’heure actuelle, la Ville de Bienne ignore quel impact aurait sur la construction de ces vestiaires une décision cantonale éventuellement favorable aux riverains sur ce point. Aux Travaux publics, on se refuse à dire si le mandat de construction pour ces vestiaires a déjà été confié. La décision de construire «sera analysée ces prochaines semaines», et de toute manière il s’agit maintenant d’attendre l’expiration du délai de recours.

En fonction l’été prochain?
La décision de la préfecture peut être contestée dans les 30jours. Du côté des riverains, on ne sait pas non plus si un recours est envisageable. Interrogé sur ce point, Mario Stegmann, leur avocat, a répondu que des discussions étaient en cours sur les démarches à entreprendre désormais avec ses clients. Les trois clubs mentionnés plus haut continuent donc de trembler et espèrent qu’il n’y aura pas de recours contre la décision de la préfecture d’accorder le permis de construire.

Daphné Rüfenacht, secrétaire générale adjointe à la Direction des travaux publics, de l’énergie et de l’environnement, estime qu’en l’absence de recours les «installations pourraient être fonctionnelles d’ici l’été prochain».