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Saint-Imier

Têtes et mains des filles et garçons

Clôture des ateliers robotiques des 11-13 ans au ceff Industrie

A la remise des attestations, Farnaz Moser a encouragé les filles à choisir la technologie.

Bernard Schindler

Inaugurés en 2013, les ateliers robotiques du Centre de formation professionnelle (ceff) de Saint-Imier ont bouclé leur 4e édition, samedi à la rue Baptiste-Savoye. Le concept a été lancé par l’EPFL, avec une motivation de base aux retombées multiples. Il s’agit de stimuler la relève dans l’électronique, la robotique, l’informatique et sciences techniques, à tous les niveaux de formation, filière CFC des apprentissages comprise. Le lien avec le ceff est donc naturel, évident.

Les filles sont encore peu présentes dans les métiers techniques, constat simple qui explique l’autre axe du concept: la parité parfaite donnée aux filles. Elles ont leur atelier à elles seules, le 50% des effectifs leur est réservé et les 48 participants au total suivent le même programme. Organisés en groupes de six, les jeunes ont présenté leurs robots, des «Snoopy» qui déambulent en aboyant, des «Mario-kart» qui roulent et des robots-dessinateurs qui tracent leurs signes sur la table. A la base, des modules Lego qu’il faut assembler, régler et programmer.

Sur la table de démonstration, les huit groupes, très fiers, ont montré leur savoir-faire aux parents et visiteurs.

 

Une attestation

Directeur adjoint du ceff, Thierry Voumard a ouvert la cérémonie de remise des attestations, marque de reconnaissance du know how acquis.

Enseignant responsable du projet au ceff, Pascal Gagnebin sait que la route est encore longue : les effets positifs des ateliers ne sont pas encore vraiment perceptibles. Il doit convaincre les parents d’abord: «N’ayez pas peur de nous confier vos filles!», proclame-t-il. Les préjugés ont la vie dure. Cheffe du service de promotion des sciences à l’EPFL, Farnaz Moser appuie avec force: «Allez-y, les filles!».

Elle est convaincue de l’importance des ateliers, pièce maîtresse du puzzle d’actions qu’elle dirige (voir encadré). Point de convergence, les ateliers sont soutenus financièrement par #bepog, «Be part of game», organisme de l’arc jurassien BE NE JU VD présenté par Simon Cattin, chargé de projets, qui veut promouvoir les métiers techniques.

 

Autour de la table

Les huit robots évoluent sous les regards curieux. De Bévilard, Kanelle, 11 ans, est très fière de son Snoopy, son papa aussi. Nicolas, 11 ans et demi, décrit la démarche avec une clarté sidérante: «On a d’abord travaillé à la conception pendant deux cours.» Il parle du travail en groupe, de la construction, de la programmation, du «débugage» et des réglages, pas encore tous parfaits sur son Mario-kart. Il évoque ses motivations, son attirance pour la robotique et le déclic initial: «Je suis fan de Star War!» A coup sûr, la graine technologique germe.

 

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