Par Dan Steiner
De trois à quatre à trois. Les fans de metal sont habitués à des allers et retours, surtout avec la tête, dotée d’une tignasse ou non. Les aficionados de Toxoplasmose n’auront donc aucun mal à accepter que le festival du Haut-Vallon sabre une soirée. Ce qui est infiniment mieux que rien, comme en 2020... «On reste effectivement un festival de niche, plus ‹léger› cette année en raison des difficultés sanitaires», justifie Yannick Schwery, membre du comité de la première heure.
Du coup, la palette d’artistes sera un cheveu plus restreinte au niveau géographique pour cette 14e édition, qui tabassera du jeudi 26 au samedi 28 août, à Sonvilier. Suisse, notamment avec les Imériens de Mouche-Miel, France et Italie seront ainsi représentées. «On reste fidèles à ce que l’on a connu et aimé: du local, du régional et du plus lointain, mais toujours sans discrimination et à des prix abordables. On reste sur les bases qui nous correspondent bien», plaide notre interlocuteur.
On se passe de pass
Même lien à la forêt, même site my(s)thique, surtout, où le metal résonne sur la pierre du Château d’Erguël. Reste que, outre la programmation sur trois soirs, la quinzaine de membres du comité a décidé de se passer du camping, mais organisera à nouveau des navettes depuis la gare de Saint-Imier, le parcage étant impossible sur place. Niveau restauration, tout est sous-traité à Chef Falafel et son food truck chaux-de-fonnier. «La diversité est un peu moins grande, mais la qualité égale, avec du veggie, du vegan et du carné», assure Yannick Schwery. La soif sera, elle, étanchée par la brasserie ursinienne de chez Tonnebière. Entre autres joyeusetés locales, bien sûr.
Côté musique, puisqu’il est bien pratique de connaître le programme avant de réserver ses places – qu’il est conseillé d’acquérir en prévente –, le précité indique qu’on tape dans du lourd mais du lent, le jeudi; du rapide et furieux, le vendredi; avant du «bien suisse, du consensuel parlementaire, du moins pointu et du plus ouvert», le samedi. Et comme le festival est dans les clous au niveau de l’affluence et qu’il se déploie en extérieur, les organisateurs ne demanderont pas de montrer quelque certificat Covid.
Tout cela a évidemment demandé une certaine flexibilité pour le festival, qui a d’habitude lieu le premier week-end de juin. Mais il a l’habitude de s’adapter. «Depuis la première édition, en 2006, nous avons évolué, oui. Au niveau de l’ampleur et de l’infrastructure, mais aussi du confort apporté au public et aux artistes», rappelle Yannick Schwery. Un meilleur encadrement bénévole est également à signaler.
«Mais toutes ces choses ne sont pas forcément visibles. C’est une sorte d’amélioration continue.» Et comme d’autres raouts de son genre, Toxoplasmose doit ruser pour dénicher des artistes payables tout en restant attractif. «Mais on va en effet continuer de proposer des consommations et des prix d’entrée abordables!»
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