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La Neuveville

Trois projets pour fêter trois décennies

Dans le cadre de son 30e anniversaire, atelier oï a ouvert les portes de son Moïtel et présenté trois collaborations phares.

  • 1/3 Atelier oï a revisité le Régulateur de Louis Erard en s’inspirant des cadrans solaires. ldd
  • 2/3 L’entreprise neuvevilloise a également présenté sa toute première collection privée Gaïa.ldd
  • 3/3 Une collaboration avec l’ONG Smiling Gecko a été lancée cet été. ldd
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Par Marisol Hofmann

L’atelier oï a finalement pu organiser un événement public pour marquer le coup de son 30e anniversaire (lire aussi le JdJ du 21 juin), malgré la pandémie. Du 23 au 25 septembre, il a ouvert les portes de son Moïtel afin de permettre aux personnes intéressées de visiter ce «lieu d’hospitalité créative»,   de découvrir l’univers et les projets phares de l’entreprise ainsi que de rencontrer et d’échanger avec ses cofondateurs – Aurel Aebi, Armand Louis et Patrick Reymond. Il s’agissait également d’une occasion de mettre en avant trois récentes collaborations majeures, dont une avec l’horloger indépendant Louis Erard.
Ce dernier a sollicité l’atelier neuvevillois afin qu’il revisite l’un de ses classiques: le Régulateur. «Le canevas est le boîtier et le mouvement. Pour le reste, nous avons laissé carte blanche. Il est important pour nous que nos collaborateurs puissent s’exprimer librement selon leur philosophie», a souligné l’actuel dirigeant de la boîte horlogère, Manuel Emch, jeudi dernier, lors du lancement de cette édition limitée, produite à 178 exemplaires. «Un nombre symbolique qui signifie qu’ensemble on est toujours plus forts», a-t-il précisé.
Si la marque du Noirmont a jeté son dévolu sur atelier oï, après deux premières collaborations cosignées par Alain Silberstein et Vianney Halter, c’est parce qu’elle entretient une relation d’amitié depuis ses débuts. L’entreprise neuvevilloise avait déjà été approchée par l’ancien dirigeant de Louis Erard, Alain Spinedi, et Manuel Emch a commencé sa carrière par un stage au sein celle-là.
Ce n’est donc pas la première fois qu’atelier oï est sollicité par le milieu horloger pour un projet. Toutefois, il s’agit bien de la première fois qu’il touche directement à l’objet. «Jusqu’à présent nous avons travaillé pour tout ce qu’il y a autour de la montre, notamment dans les musées et au niveau de sa mise en scène et mise en lumière. Nous avons suffisamment eu l’occasion de l’observer pour pouvoir nous y attaquer, après 30 ans», a commenté Aurel Aebi.
Pour ce faire, atelier oï s’est inspiré du cadran solaire et de la lumière. La surface du cadran qu’il a conçu est ornée de gravures de rayons asymétriques dont la lumière révèle les reflets et les contrastes. «Nous ne voulions pas réaliser un simple travail graphique mais vraiment jouer avec la matière et créer de la profondeur grâce à la gravure. Nous nous sommes donc approchés de spécialistes du domaine afin de comprendre comment amplifier et réceptionner la lumière sur une surface», a expliqué Armand Louis. Partir de la matière et s’en inspirer à travers l’expérimentation, c’est un peu la marque de fabrique d’atelier oï.

 

En plus de la montre et de sa collection privée Gaïa (Le JdJ du 5 novembre 2020), l’entreprise neuvevilloise a également présenté ses projets architecturaux à but non lucratif en collaboration avec l’organisation Smiling Gecko pour son Smart village, au Cambodge, à savoir une Université des sciences appliquées ainsi qu’une Maison de la musique et de la culture. La première a pour but de contribuer à la sécurité alimentaire, à la réduction de la pauvreté et au développement social et la seconde vise à régénérer la culture, qui a quasiment disparu depuis le régime des Khmers rouges. L’équipe de Smiling Gecko, dont Hannes Schmid, photographe de renommée internationale en est le fondateur, était présente pour l’occasion. Cette collaboration a été officiellement annoncée le 21 juin, pour marquer le 30e anniversaire d’atelier oï.

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